mardi, novembre 08, 2011

La preuve par la "non-grève" ....

En juillet 2007 sur ce même blog je dénonçais les compromissions supposées du Président Sarkozy avec l’ensemble des syndicats réunis à l’Elysée. Quatre ans et demi après, qu’avons-nous vu sur cette période ? Vraiment pas grand chose en terme de mouvement de grève et pourtant, c’était bien dans le programme du candidat Sarkozy au début 2007 de faire fondre la fonction publique qui est pléthorique en France. Alors en ce premier juillet 2007 que s’est-il dit à l’Elysée entre le Président Nicolas Sarkozy et les syndicats pour avoir eu une telle « paix sociale » durant ce quinquennat ?

Car enfin quand on voit aujourd’hui ces mêmes syndicats vouloir en découdre dès que le gouvernement de la France cherche à réduire – fort légitimement d’ailleurs – le train de vie de l’Etat même d’une manière minime, il y a fort à parier que ces syndicats ont toujours vu sur cette période, des compensations leur être données quand des annonces ont été faites publiquement sur la réduction de cette fonction publique. Des compensations tues aux français. Il ne faut pas chercher le record de déficit public de la France ailleurs.

Fallait-il que la France soit riche pour que le pouvoir politique puisse impunément cacher aux citoyens ces tours de passe-passe sans que nous ayons vis à vis des créanciers de la France et jusqu’à maintenant les mêmes problèmes que rencontrent l’Espagne, la Grèce ou l’Italie pour ne citer qu’eux. Mais dans le même temps, c’est par centaines de milliards d’euros que nous nous sommes tous appauvris. Et quand le gouvernement de la France veut se prévaloir d’avoir épargné aux français et à leur train de vie les effets de la crise de 2008 entre autres déficits publics français, c’est facile puisque cela a été fait avec leur argent, ou plutôt celui de leurs enfants. En étaient-ils d’accord ? Le moindre souci démocratique de nos dirigeants aurait dû être de le leur demander avant que de puiser dans leur porte-monnaie.

Alors quand le futur candidat de l’UMP, parti qui était aux manettes durant ce quinquennat, veut faire un bilan de son action depuis ces quatre ans passés, qu’il n’oublie pas, en face de l’actif, d’y inscrire au passif, la bombe à retardement qu’il laisse. Tout le monde voit bien en lisant entre les lignes de ce que nous disent les médias en ce mois de novembre 2011, que le sort de la France ne pourra être dans les mois à venir qu’aussi néfastes que ceux que nous avons vu pour l’Irlande, la Grèce, l’Espagne ou l’Italie. Ce qui n’a pu être fait jusqu’à maintenant en France en puisant dans sa richesse, il faudra bien le faire – et à chaud – dans les mois à venir.

Et les syndicats ne vont pas attiser, comme dans les pays précités les manifestations dans les rues et les grèves, quand invariablement il faudra s’attaquer à notre fonction publique quand on voit que tous nos « partenaires » de l’euro, font mieux avec moins, sur ce plan là. Alors il faudra bien en 2012 s’attaquer à tout cela et je persiste à croire que l’UMP ne veut pas avoir à gérer la situation à ce moment là, que Sarkozy soit candidat ou non, il sera important pour eux de perdre.

Et encore aujourd’hui à l’annonce du nouveau plan budgétaire gouvernemental qui doit compenser la baisse de la croissance prévue en 2012-2013 qu’ils ne pouvaient décemment pas laisser à 1,6%, rien n’est fait pour réduire le déficit de la France. A peine 1,6 milliard de nouvelles économies sur la fonction publique alors que le déficit est de 160 milliard ! On est loin et des excédents budgétaires non plus que d’être en dessous des 3% prévus au niveau européen. Encore la patte de Nicolas Sarkozy et donc de ceux qui tirent les ficelles de ce pantin dans les coulisses de l’UMP. Ce budget ne tiendra pas jusqu’aux élections présidentielles de 2012, mais c’est le « pathétique » budget de la France, alors qu’il y a le feu à la maison Europe !

Que cherchent-ils vraiment ceux qui prétendent nous gouverner ? Comment penser une seule minute qu’avec de telles potions et un tel environnement, la France puisse se redresser demain et les français retrouver un meilleur futur ? « Encore un moment Monsieur le bourreau » semble être leur seul credo. Pour défendre leurs prébendes et ceux de leurs affidés.

Quand est-ce que les français vont-ils mettre fin à cette mascarade ? Comment cela va-t-il se passer ? Faudra-t-il encore attendre de voir des millions de français s’appauvrir un peu plus avant que de réagir ? Comment, en avril prochain, ne pas trouver le bon bulletin de vote qui ne soit ni UMP ni PS ?

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