Hier 16 septembre 2007, ce fut la fête de la Liberté à l’Espace Charenton. La deuxième du genre après celle de Nogent sur Marne l’année dernière. Merci Jacques de Guénin à travers Liberté Chérie. Plus grand, plus de monde, plus d’associations libérales, plus de stands, plus de publications. Le monde libéral semble petit à petit émerger du magma collectiviste. Enfin !
Si les médias n’ont pas encore trouvé « l’ouverture » pour parler et relayer cette fête, comme ils l’ont fait abondamment en ce qui concernait la fête de l’Humanité, on a donc parlé beaucoup ce week-end de libéralisme, mais encore trop dans son concept « d’anti-libéralisme ». Et pour ma part j’ai trouvé chez tous ces gens, qui avaient vraiment besoin de tous « s’associer » pour continuer à exister un tant soit peu, une agressivité nouvelle sur ce que faisaient leurs opposants, c'est à dire la société civile, un peu comme celui qui n’a plus rien de valable à dire pour sa défense et pour qui l’invective tient lieu d’argument.
Alors on sent bien à travers tout cela que les français, dans leur majorité, cherchent et cherchent encore de nouvelles voies pour que la France s'en sorte et qu’à défaut de trouver un socialisme salvateur, ils semblent bien contraints de se tourner peu ou prou vers les idées libérales. Il importe alors, que plus que jamais, il puisse y avoir une certaine harmonie dans notre discours libéral.
Dans cette journée de la Liberté et au contraire de la première édition, pas de participation officielle du nouveau parti politique Alternative Libérale. Bien que l’on retrouve chez certains participants une certaine « transversalité », participation à une association cherchant à promouvoir le libéralisme et adhésion à AL. Alors faut-il en conclure qu’un parti politique n’avait pas sa place, hier, parmi des associations ? Pourtant ce sont bien les mêmes buts qui sont recherchés là, volonté de présenter aux français des solutions libérales.
En ce qui me concerne, la pierre d’achoppement de tout cela, est bien de savoir quel libéralisme l’on entend et l'on doit présenter aux français. Le vrai et simple libéralisme ou bien un libéralisme édulcoré de « politicianisme » ? Y aurait-il un "libéralisme de compromission" qui devrait être le « cheval de Troie » du vrai libéralisme et ceci sous le prétexte que le vrai libéralisme, les français ne seraient pas encore prêts à en entendre parler ? Et ceci parce que l’ostracisme serait encore trop grand sur la simple évocation de son nom ?
En ce qui me concerne, les épisodes récents qui ont émaillés la vie d’AL ces derniers mois, m’ont gênés surtout dans la teneur de leur programme que je trouvais trop constructiviste et encore trop étatiste pour vraiment représenter des solutions libérales qui en sont dans l'absolu à l'opposé. La cerise sur le gâteau, pour moi encore, aura été le soutien au super étatiste Bayrou sous prétexte de « monter dans le train » d’un défenseur de la proportionnelle ! Pour beaucoup d’autres ce fut la manière de ce choix du soutien à Bayrou. "Paris" et le Codir n'auraient pas, dans la précipitation consulté les adhérents - qui "font" aussi AL, il faut le reconnaître - pour une décision qui il est vrai pouvait les prendre à contrepieds dans les discours qu'ils tenaient, eux, sur le terrain. Je ne sais pas s’il ne s’agit pas pour eux d’un faux-nez. Qu'on se replace dans le même contexte et si au lieu de soutenir Bayrou, le CODIR avait choisi de cette même manière « anti-démocratique », de ne soutenir personne. Y aurait-il eu dans les rangs d'AL, le même tolé ?
Et voici qu'aujourd'hui, en cet automne 2007, le mouvement libéral qui entre à nouveau en résonance. D’un coté AL qui, à juste titre veut créer une « commission grise » pour la croissance (contre celle d'Attali) et de l’autre l’ALEPS qui transforme son Guide du Candidat en Guide de la Réforme. Deux démarches pour un même but : donner aux français des solutions libérales pragmatiques pour la Réforme qui vise la relance de la croissance.
AL qui veut communiquer avec les électeurs sur des solutions libérales et l’ALEPS qui, enfin, traduit la pensée libérale en actes faisables par ceux qui veulent réformer la France. AL qui veut avoir tiré toutes les leçons de ses échecs récents et qui pense qu’avec plus de démocratie interne, les choses devraient aller dans le bon sens pour leur mouvement et l’ALEPS qui regarde encore le monde politique depuis sa chaire professorale, afin de ne pas laisser ses idées être enfermées dans des contraintes électoralistes.
Et si demain AL voulait bien condescendre à défendre le libéralisme « pratique » des professeurs d’économie de l’ALEPS ? Et si le programme politique d’AL était le Guide de la Réforme de l’ALEPS ? Et si la « commission grise » sur la croissance que veut mettre en place AL s’appuyait largement sur l’avis de tous les libéraux des Associations composant la fête de la Liberté comme Liberté Chérie, Contribuables Associés et autres, dont bien sur l’ALEPS sur ce sujet sur lequel les libéraux ont tant à dire, plutôt que de vouloir, seuls dans leur coin, décliner dans la vie pratique la pensée libérale ?
Une chose est sure et je ne sais pas si les français sont encore tous imperméables à un discours qui serait "brocardé" de "libéral", c'est que s'ils souhaitent encore trop être protégés par l'Etat, ils aspirent de plus en plus à retrouver la Liberté. Ils commencent à comprendre, même confusément, que le prix de cette "protection" devient de plus en plus cher à payer en terme de lois liberticides. Sans d'ailleurs ne rien résoudre car le cancer continuera à frapper et que la seule solution pour ne vraiment plus avoir de "morts sur la route" c'est que plus personne ne prenne sa voiture !
Alors demain, AL va-t-il, à l’instar de l'élaboration de son programme, défendre dans cette commission des solutions non libérales, concoctées pour de simples visées électoralistes ou bien va-t-il être le véritable porte parole "politique" d’une commission sur la croissance, issue de tous les libéraux qui réfléchissent depuis des décennies sur tout ce que les mesures libérales pourraient apporter à la croissance en France.
Il y a là, il me semble et pour quelques mois, une bonne fenêtre de tir pour réconcilier tout le petit monde libéral français. AL a du pouvoir mesurer, depuis ces 6 derniers mois, tout ce que lui coûtait d’être en marge de beaucoup trop de libéraux français, pour laisser filer une telle opportunité. Croisons les doigts pour qu’Edouard Fillias comprenne le bien fondé de cette option et incite son parti à faire preuve, là dessus, de bon sens. Ce n’est pas encore l’heure pour eux d'avoir à faire des compromissions politiciennes pour gouverner ! Alors qu’AL soit « intolérant sur les valeurs libérales » et quitte un discours électoraliste qui n'est pas d'actualité !
lundi, septembre 17, 2007
samedi, septembre 08, 2007
07-09-07, défaite des dirigeants actuels de la "France"
« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ». Jean de la Fontaine.
Nous avons, le 7 sept 2007, assisté à plus qu’un match de rugby. L’événement était trop symptomatique pour être laissé dans l’anecdote du temps qui passe.
A quel match, nous ont convié les quinze rugbymen qui représentaient la France hier au soir ? Au match d’un groupe d’hommes, paralysés par la peur, et qui n’ont, sauf à de rares moments, montré tous leurs potentiels. Alors pour faire court, merci aux préparateurs physiques de l’équipe de France, merci aux joueurs pour leurs talents, mais zéro pointé à Bernard Laporte pour n’avoir pas su amener ce groupe au jour « J » dans la plénitude de son expression collective.
Quel rapport cette défaite peut-elle avoir avec un blog libertarien ? Mais tout et c’est justement un nouvel exemple de notre France actuelle, surtout de celle que le nouveau Tex Avery de la politique française, j’ai nommé Nicolas Sarkozy, veut pour la France. Hier au soir, du moins en ce qui me concerne, c’est à une nouvelle défaite et de Bernard Laporte et de Nicolas Sarkozy lui-même à laquelle j’ai assisté.
Si la télévision nous a montré souvent l’hystérie de Bernard Laporte dans les vestiaires, hier au soir nous l’avons vu trop souvent excité et rouge de colère derrière son écran de « contrôle ». Mais n’était-il pas fâché avant toute chose, d’abord contre lui-même ? Et pour le petit Nicolas qui, avant la rencontre, faisait de ce match « que l’on ne pouvait pas perdre » l’exemple de la France en marche vers un redressement « collectif » auquel il invitait tous les français à s’associer, quel « flop » !
Et sur le terrain, j’ai avant tout ressenti, sur les épaules de tous nos joueurs cette peur de mal faire, cette peur de ne pas savoir « plaire » à Monsieur Laporte, nouveau Deus ex machina, aujourd’hui du rugby, demain de la jeunesse et des sports dans notre pays ?
Arrêtons ce volontarisme « virtuel », dans le rugby comme d’ailleurs en France, la première des vertus d’un « guide » c’est d’abord de savoir permettre à tous les individus qui composent « l’équipe » de s’exprimer pleinement. Et pour cela il faut d’abord leur faire confiance et qu’ils sachent, une fois sur le terrain, s’exprimer pleinement. Mais cette confiance se traduit d’abord par un « transfert » de responsabilités qui se manifeste par la quiétude du sélectionneur sur son banc à partir du moment où l’équipe entre sur le terrain. Les trépignements de Bernard Laporte, hier au soir, m’ont montré tout le contraire.
Et il en a été de la résultante de cette équipe hier au soir, comme pour la France quand il s’agit de la croissance, elles n’ont pas été au rendez-vous souhaités par nos « guides ». Et ils ont beau « rager » du haut de leurs tribunes, elles ne peuvent pas être là demain tant que ce « transfert de responsabilités » sur les seuls individus, soit qui sont sur le terrain, soit qui s’expriment individuellement dans leur travail n’aura pas eu lieu. Le collectif, c’est la résultante des actions de chacun des participants, comme la croissance c’est la résultante du travail de chacun. Ce n’est rien comprendre à l’économie que de mettre là encore la charrue avant les bœufs !
Et c’est bien Bernard Laporte, dans ces conditions, qui porte l’entière responsabilité de la défaite de notre équipe de France hier au soir et d’abord, parce que voulant faire des résultats de cette équipe une victoire pour lui tout seul, il n’a pas su déléguer le jeu à ses joueurs qui, de ce fait, n’ont jamais pu se libérer de SA pression. Pour un coach, si ce n’est pas le premier et le plus grave des échecs, il n’y en a plus.
Alors quand son copain, Nicolas Sarkozy, nous dit en début de match qu’il attend son ami pour aller faire son jogging avec lui, le plus rapidement possible parce qu’il lui manque, de grâce, Monsieur Bernard Laporte, ne passez pas par la case « Secrétariat à la Jeunesse et aux Sports », car d’un tel coach, la France n’a pas besoin.
Personne ne vous reprocherait de ne pas faire gagner le Prix de l’Arc de Triomphe à un cheval boiteux, mais ici en l’espèce, tous ces joueurs que vous aviez choisis, avaient tous et ils nous l’ont montré à de trop rares occasions hier au soir, des potentialités bien supérieures à ce que votre manière de les motiver les a conduit à nous montrer collectivement.
Et vous Monsieur Nicolas Sarkozy de grâce, sachez déléguer et faire confiance, tant aux Ministres que vous avez « sélectionnés » qu’aux français dont vous avez sollicité le mandat de les gouverner. Arrêtez de vouloir faire le travail à leur place. LAISSEZ LES FAIRE et si notre entreprise doit réussir ce sera eux qui l’auront réussie. Quelle fatuité que de penser un seul instant, vouloir tout faire tout seul. Et ce n’est pas ce que les français vous demandent. Ils veulent que vous leur fassiez simplement confiance et que vous arrêtiez enfin de vouloir écrire à l’avance toutes les « combinaisons » d’un jeu qui leur appartient.
C’est avant tout cela le libéralisme.
Nous avons, le 7 sept 2007, assisté à plus qu’un match de rugby. L’événement était trop symptomatique pour être laissé dans l’anecdote du temps qui passe.
A quel match, nous ont convié les quinze rugbymen qui représentaient la France hier au soir ? Au match d’un groupe d’hommes, paralysés par la peur, et qui n’ont, sauf à de rares moments, montré tous leurs potentiels. Alors pour faire court, merci aux préparateurs physiques de l’équipe de France, merci aux joueurs pour leurs talents, mais zéro pointé à Bernard Laporte pour n’avoir pas su amener ce groupe au jour « J » dans la plénitude de son expression collective.
Quel rapport cette défaite peut-elle avoir avec un blog libertarien ? Mais tout et c’est justement un nouvel exemple de notre France actuelle, surtout de celle que le nouveau Tex Avery de la politique française, j’ai nommé Nicolas Sarkozy, veut pour la France. Hier au soir, du moins en ce qui me concerne, c’est à une nouvelle défaite et de Bernard Laporte et de Nicolas Sarkozy lui-même à laquelle j’ai assisté.
Si la télévision nous a montré souvent l’hystérie de Bernard Laporte dans les vestiaires, hier au soir nous l’avons vu trop souvent excité et rouge de colère derrière son écran de « contrôle ». Mais n’était-il pas fâché avant toute chose, d’abord contre lui-même ? Et pour le petit Nicolas qui, avant la rencontre, faisait de ce match « que l’on ne pouvait pas perdre » l’exemple de la France en marche vers un redressement « collectif » auquel il invitait tous les français à s’associer, quel « flop » !
Et sur le terrain, j’ai avant tout ressenti, sur les épaules de tous nos joueurs cette peur de mal faire, cette peur de ne pas savoir « plaire » à Monsieur Laporte, nouveau Deus ex machina, aujourd’hui du rugby, demain de la jeunesse et des sports dans notre pays ?
Arrêtons ce volontarisme « virtuel », dans le rugby comme d’ailleurs en France, la première des vertus d’un « guide » c’est d’abord de savoir permettre à tous les individus qui composent « l’équipe » de s’exprimer pleinement. Et pour cela il faut d’abord leur faire confiance et qu’ils sachent, une fois sur le terrain, s’exprimer pleinement. Mais cette confiance se traduit d’abord par un « transfert » de responsabilités qui se manifeste par la quiétude du sélectionneur sur son banc à partir du moment où l’équipe entre sur le terrain. Les trépignements de Bernard Laporte, hier au soir, m’ont montré tout le contraire.
Et il en a été de la résultante de cette équipe hier au soir, comme pour la France quand il s’agit de la croissance, elles n’ont pas été au rendez-vous souhaités par nos « guides ». Et ils ont beau « rager » du haut de leurs tribunes, elles ne peuvent pas être là demain tant que ce « transfert de responsabilités » sur les seuls individus, soit qui sont sur le terrain, soit qui s’expriment individuellement dans leur travail n’aura pas eu lieu. Le collectif, c’est la résultante des actions de chacun des participants, comme la croissance c’est la résultante du travail de chacun. Ce n’est rien comprendre à l’économie que de mettre là encore la charrue avant les bœufs !
Et c’est bien Bernard Laporte, dans ces conditions, qui porte l’entière responsabilité de la défaite de notre équipe de France hier au soir et d’abord, parce que voulant faire des résultats de cette équipe une victoire pour lui tout seul, il n’a pas su déléguer le jeu à ses joueurs qui, de ce fait, n’ont jamais pu se libérer de SA pression. Pour un coach, si ce n’est pas le premier et le plus grave des échecs, il n’y en a plus.
Alors quand son copain, Nicolas Sarkozy, nous dit en début de match qu’il attend son ami pour aller faire son jogging avec lui, le plus rapidement possible parce qu’il lui manque, de grâce, Monsieur Bernard Laporte, ne passez pas par la case « Secrétariat à la Jeunesse et aux Sports », car d’un tel coach, la France n’a pas besoin.
Personne ne vous reprocherait de ne pas faire gagner le Prix de l’Arc de Triomphe à un cheval boiteux, mais ici en l’espèce, tous ces joueurs que vous aviez choisis, avaient tous et ils nous l’ont montré à de trop rares occasions hier au soir, des potentialités bien supérieures à ce que votre manière de les motiver les a conduit à nous montrer collectivement.
Et vous Monsieur Nicolas Sarkozy de grâce, sachez déléguer et faire confiance, tant aux Ministres que vous avez « sélectionnés » qu’aux français dont vous avez sollicité le mandat de les gouverner. Arrêtez de vouloir faire le travail à leur place. LAISSEZ LES FAIRE et si notre entreprise doit réussir ce sera eux qui l’auront réussie. Quelle fatuité que de penser un seul instant, vouloir tout faire tout seul. Et ce n’est pas ce que les français vous demandent. Ils veulent que vous leur fassiez simplement confiance et que vous arrêtiez enfin de vouloir écrire à l’avance toutes les « combinaisons » d’un jeu qui leur appartient.
C’est avant tout cela le libéralisme.
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