vendredi, avril 20, 2012

L'entourloupe 2012


Bravo pour la désinformation. Bravo messieurs les candidats favoris pour respecter la démocratie.

D'abord l'éthique et la règle voulaient que sur vos communications de campagne, les drapeaux français soient exclus. Les "petits" candidats ont su respecter cette règle. Dans les meeting que vos deux équipes de campagne, Messieurs Sarkozy et Hollande, ont fait passer aux médias nationaux et de grande écoute, on ne voit qu'eux. Que cela pour Sarkozy et de temps en temps un drapeau de l'UE pour Hollande.


Car si vous savez bien, Messieurs du système, qu'il n'y a que notre appartenance à l'UE qui vaille en ce printemps 2012, puisque non seulement déjà 80% de nos lois sont des régularisations de directives européennes, mais que de plus, Nicolas Sarkozy vient de pousser à la roue l'UE pour faire sur la demande de Merkel un nouveau traité, qui dès mai 2012 le nouveau Président devra ratifier. Hollande en bon normand a déjà dit "pt'être ben que oui, pt'être ben que non". Il s'agit ni plus ni moins que de soumettre à la Commission européenne, nos budgets nationaux avant que de les faire valider par notre Parlement. De la souveraineté en moins.


Mais ces Messieurs n'en parlent pas, alors que cela devrait être le point d'orgue du choix des français. Au contraire, ils ne nous parlent que de la France et c'est à "plus français que moi tu meures". C'est ni plus ni moins que de l'entourloupe que d'essayer de faire croire que l'on ne pense qu'à la France et aux français alors que dans les faits, ils nous livrent pieds et poings liés aux technocrates de Bruxelles depuis des années.


Mais à contrario, leurs services marketing savent bien qu'il n'y a que la France et le sentiment Patriotique qui valent en ce printemps 2012. Les électeurs français ne sont pas aveugles et voient bien ce que la Commission de l'UE fait, d'abord aux grecs, puis les potions infligées aux portugais, aux italiens, aux espagnols et bien sur demain aux français. Et ils savent aussi tout leurs cinémas de manipulateurs de bonneteau. C'est aussi pourquoi c'est presque 40 % des électeurs qui disent encore aux sondeurs ne pas encore savoir pour qui voter.


Et c'est bien aussi pourquoi ils annoncent une abstention massive. Du moins espèrent-ils que tous les déçus de Sarkozy resteront chez eux et ne voteront pas contre lui. Surtout qu'il y en encore deux clairvoyants qui défendent ce point de vue contraire qui est de sortir de l'UE et de l'Euro, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen. Les français vont-ils voter pour eux ?


Quand en 2005, l'ensemble des partis de gouvernements appelaient à voter "oui" au projet de Traité sur la Constitution européenne (dont on sait ce qu'il est advenu), c'est à une participation massive à laquelle nous avons assisté. Pourquoi ? Mais simplement parce que les français y voyaient là un vote vraiment utile. Ne faisant plus confiance dans leurs politiciens, ils savaient qu'un tel message allait leur changer leurs plans. En se déplaçant pour un référendum ils allaient donner un vote qui compte. Les Pays-Bas leur ont emboîté le pas. Ratifications populaires vite arrêtées tant la déculottée était annoncée.


Mais en ce 22 avril 2012, c'est à un nouveau référendum auquel nous allons assister. Voter Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan et certainement pas pour Nicolas Sarkozy, cela va être la réponse du berger à la bergère. Surtout après Lisbonne en 2008 et en voyant les dégâts causés par l'euro depuis ce moment là en particulier. Vite à vos bulletins et prenez les paris sur les résultats du dimanche 22 avril au soir. Je fais encore confiance en la France. Et les autres peuples partenaires de l'Europe attendent le signal de notre révolution pour se lever à leur tour.

vendredi, avril 13, 2012

Payé à ne rien faire !.... toute sa vie !



Après un article dans le journal Le Temps de janvier 2011 par un docteur en sociologie du travail, excusez du peu, que j’ai relaté sur ce même blog ICI

Voilà que dans le même journal, l’information tourne pour annoncer le dépôt sur la Feuille fédérale, un projet d’initiative populaire qui va essayer de transformer un essai qui date, paraît-il du XVIème siècle. La Confédération va-t-elle devoir accorder à chacun une somme lui permettant de ne plus travailler pour vivre ? Il faudra d’abord que des milliers de personnes s’y collent pendant 18 mois pour récolter les 100.000 signatures nécessaires.

Après avoir vu l’article du Dr Kundig de l’année dernière, vous allez apprécier celui d’Oswald Sigg ce mois-ci et heureusement que 2 jours plus tard c’est Marie-Helen Miauton qui vient nous dire son embarras. Je vais essayer de dire le mien aussi. Embarrassé par le fait que des citoyens puissent se livrer à de telles élucubrations. L’ancien vice-chancelier de la Confédération va nous expliquer que c’est jouable financièrement. Bon d’accord c’est sur le papier et n’est valable que la première année, mais cela va certainement lui permettre de rêver. « Devoir travailler est une injustice » nous dit-il, les 3 milliards d’individus au bas mot qui le font sur notre terre et déjà sans savoir si ce sera encore possible demain apprécieront. Au moins pour ceux qui savent lire ou ont encore du temps disponible pour le faire.

Revenu de base pour permettre à chacun de vivre dignement. Hey, qu’est-ce que c’est de vivre dignement sans travailler ? Avec vue sur le Lac ou dans un dortoir communautaire, avec une assurance maladie ou sans, parqués ou au milieu de tout le monde, seul ou en famille et avec des enfants. Et pour les enfants, quelle éducation ? Celle de ses parents auquel cas ce n’est pas besoin quelle aille bien loin, ou une toute autre éducation. Qui y aura droit, parce que si c’est tous ceux présents sur le territoire, il va falloir mettre du monde aux frontières. Economiquement au delà de la mise en place en année 1, en année deux comme ceux qui travaillent vont demander à être payés plus chers puisqu’ils ont une « famille » à nourrir, tout va coûter plus cher et si le principe de l’allocation est de permettre de vivre sans travailler, il va falloir augmenter cette allocation pour lui conserver le même pouvoir d’achat, etc.

Je vais plutôt essayer de bien comprendre si cette démarche peut arriver, in fine, à satisfaire les individus qui auront choisit, par ce vote référendaire aboutit, d’en profiter. Est-ce dans la nature humaine de ne pas gagner son pain à la sueur de son front ? Cette allocation sera-t-elle versée chaque mois et soumise à la responsabilité des individus, au risque de voir cette somme mise le jour du versement sur le tapis vert pour la voir doubler au risque de voir tout perdre à des gens ne travaillant pas ? Bien sur le travail sera de mise pour tous, mais pour une rémunération moindre puisqu’il y aura ce revenu inconditionnel, permettra-t-elle à l’individu qui a joué cette somme de vivre le reste du mois ?

Alors les promoteurs de l’initiative nous disent que le travail pourra être bénévole, que chacun pourra faire ce qu’il veut et quand il le veut. Oh la République des bisounours ! Il faut être loin de la vie professionnelle pour croire que l’on peut au pied levé, faire un véritable travail de production. Parce que ces taches là et encore plus après qu’une telle initiative ait imposé à la Confédération ce mode de vie, ce seront des robots qui vont les faire. Ou des pays à bas salaires. Et si dans le pays, à terme, il n’y a plus de production de biens qui va, continuer à financer cette vie de château ? Cela me rappelle un peu la fable de « La cigale et la fourmi ».

Et même est-ce bien une vie de château que nous aurons là ? Logés, nourris, « bouchonnés » peut-être, en viendront-ils aussi à nous traire ? Marie-Hélène Miauton nous parle de redevenir des esclaves, je ne crois pas que ce qualificatif soit le bon, c’est bien pire que cela. Car les esclaves, leurs maîtres leur demandaient un travail. Imaginez-vous bonnes gens qu’ils n’aient rien demandé à leurs esclaves en retour, mais les aient parqués sur leurs terres en leur apportant chaque jour leur pitance et ce pendant des dizaines d’années. Même les fameux promoteurs d’une telle initiative auraient été les premiers à hurler à un traitement inhumain.

Pour se réaliser, les individus doivent se transformer tout au long de leur vie et se nourrir d’épreuves pour améliorer toujours et toujours leurs expériences. C’est cela une vie bien remplie. Et se lever chaque matin pour aller gagner sa vie est peut-être dur, mais c’est aussi une source de bonheur ne serait-ce que parce que cela donne un sens à la vie. Alors je ne veux même pas discuter d’avoir côte à côte des productifs et des profiteurs, mais seulement de l’oisiveté de ceux qui n’ont plus aucune obligation que celle de leur envie du moment. Pas d’effort et c’est certain, pas de plaisir de vaincre non plus.

Un adage est une vérité populaire qui vient de la nuit des temps. Celui qui nous rappelle que « l’oisiveté est la mère de tous les vices », comment allons-nous l’éviter M. Sigg ? L’Histoire nous dit bien ce qu’il est advenu de Sodome et Gomorrhe, Dieu nous permettra-il un autre destin ? Votre initiative va-t-elle être bénéfique pour le genre humain, ou ne cherchez-vous qu'à faire parler de vous ?

samedi, avril 07, 2012

Et l’Europe bordel !


A quinze jours du premier tour de l’élection présidentielle, entendez-vous parler d’Europe par nos trois candidats ultra-médiatisés? Moi pas.

Quand on sait que plus de 80 % de nos lois ne sont que des directives européennes que l’on fait voter par des godillots, il serait peut-être utile de nous préoccuper un peu plus de cette Union Européenne. Et que ces deux candidats qui prétendent être les seuls compétents à diriger la France et entre lesquels – nous dit-on, sur le ton d’une sempiternelle méthode Coué – devra se faire le rush final, il va bien falloir qu’avant ce premier tour ils nous en parlent.

De qui se moquent-ils, eux et leurs commanditaires, quand ils nous disent que ce sera l’objet des débats entre les deux tours ? Parce qu’enfin après le premier tour il n’y aura plus besoin de débattre de l’Europe, puisque ceux qui ont soutenu le « oui » au référendum sur le projet de TCE. Ils seront alors seuls en lice. Et pourtant cette appartenance ou non en 2012 à cette UE, telle qu’ils nous l’ont imposée avec le traité de Lisbonne, c’est bien le point crucial de la politique française.

D’abord en Europe, la France y est. Personne ne pourra y changer la géographie. La liberté de circulation des biens, des personnes et des services, c’est à dire faire librement du commerce entre nous, échanger et s’apprécier tel que l’ont voulu les Pères Fondateurs, on y était. Oui, on y était il y a encore quelques années, parce que maintenant, j’ai comme l’impression qu’il commence à y avoir de l’eau dans le gaz entre nous. Ce qui est en cause, ce n’est pas l’Europe, c’est bien cette UE et son intégration à marche forcée contre la volonté des peuples.

Jugeons-en si vous voulez bien. Dans notre communauté européenne, comme dans un ménage, il importe que chacun apporte et profite dans des proportions égales et équilibrées. Si ce n’est pas le cas, quand il y en a un qui travaille et est sérieux dans le ménage et que l’autre dépense sans compter et sans tenir ses engagements plusieurs fois répétés, il commence à y avoir de l’eau dans le gaz. Bien sur, on montre bonne figure vis à vis des enfants, mais la vie commune ne va plus durer bien longtemps. Cela ne vous rappelle rien ? Et la France et les pays du Sud de l’Europe, ont-ils été à la hauteur des engagements pris, déjà avec Maestricht et avec l’Euro pour ceux qui ont opté pour la monnaie unique ?

C’est bien évident que non. Et il est tout aussi évident qu’il nous faudra divorcer et tout simplement parce que si on maintient le mariage en l’état, on va bien finir par se taper sur la gueule, comme c’est parti. A la belle affaire que cette Union Européenne technocratique contre l’avis et dans le déni des peuples ! C’est sûr que le traité de Rome a pu établir et conforter une ère de paix en Europe, mais c’est tout aussi sur que cette Europe technocratique de moins en moins applicable ni acceptée risque bien de nous amener à nous faire la guerre.

Sous la cinquième république l’élection du Président se fait au suffrage universel. Cette voie référendaire c’est le choix du peuple pour porter à sa tête un individu. Mais ce choix par le peuple où des dizaines de millions de personnes se prononcent pour un candidat ou un autre en portant sur son nom plus d’une vingtaine de millions de suffrages n’a-t-il pas valeur sacrée ? N’y a-t-il là, dans une telle volonté, un choix inattaquable ? Il est certain que ceux qui, par quelques moyens que ce soit, ont accaparé le pouvoir veulent le croire.

Alors pourquoi, quand au bout de longs mois de campagne, en mai 2005 quand les français -ce même corps électoral - se sont prononcés à plus de 57 % dans une participation record, le résultat de ce référendum n’a pas fait force de loi pour la France. Pourquoi au contraire et après un vote populaire identique en Hollande, ce processus démocratique a-t-il été interrompu en Europe? Pourquoi ce ne sont que quelques milliers de personnes qui, en Europe, ont engagé les peuples sur une voie qu’ils réprouvaient massivement ?

C’est sur que là, non seulement la démocratie (je suis très moyennement démocrate) a été violemment bafouée, mais c’est surtout la volonté des peuples, exprimée ou non qui est piétinée par une technocratie toujours plus arrogante. Alors ne cherchons pas aujourd’hui à prendre une revanche sur ces malfrats, cherchons plutôt à voir, sept ans après si le peuple souverain français s’était trompé quand il avait répondu non à cette Union Européenne ?

Amis citoyens, c’est sur que depuis ces sept années, nous ne nous sommes pas fait (encore) la guerre, mais s’il n’y a que cela, bien que cela soit important, cela reste un peu court. Je vais donc pour la facilité de la démonstration procéder à l’envers. Vous pouvez me rétorquer toutes les choses que l’UE n’aurait pas pu faire sans le traité de Lisbonne et qu’elle n’a fait que grâce à ces institutions et surtout qui ont été positives et d’une grande avancée pour les peuples de l’Europe. Je vous les accorde toutes et les met à votre crédit.

Mais réfléchissez-y bien et ouvrez bien vos yeux sur ce que l’UE vous a apporté à vous français et à la France depuis 7 ans, depuis votre « non » au projet de TCE ? Et non seulement à vous, mais aux grecs, aux irlandais, aux anglais, aux italiens, aux espagnols, aux portugais etc. Avez-vous un meilleur pouvoir d’achat ? Avez-vous moins de chômage, avez-vous moins de déficits publics, les Etats ont-ils maigris ? Etes-vous persuadés que vos enfants vivront mieux que vous depuis que vos dirigeants politiques vous ont entraînés dans ce qui devient une galère ? Avons-nous, pays de l’UE une meilleure stature depuis ce moment là vis à vis des chinois, des indiens, des russes ou encore de brésiliens ? Pouvons-nous mieux nous faire entendre et faire respecter de ces pays émergents ? Et pourtant, je n’exagère en rien, c’étaient bien leurs promesses unanimes.

Alors pourquoi ? Trouvez-vous que la mascarade et le foutage de gueule n’ont pas assez duré ? C’est entre tous ces gens qui vous promettent un véritable cataclysme si la France et les pays du Sud de l’Europe quittent au plus vite l’Euro et ces institutions fédéralistes, qu’il va vous falloir choisir le nouveau Président de la République ? Ils se sont tous trompés en 2005 quand le peuple a dit « non » au référendum qui devait engager son avenir et les sept années qui viennent de s’écouler montrent qu’il avait raison. Et nous devrions les croire en 2012 quand ils énoncent les pires catastrophes. Comme le Maître-chanteur auprès duquel vous voulez arrêter de raquer. D’abord tout vous montre qu’ils n’y connaissent rien.

Vous avez le 22 avril prochain, la capacité de voter pour un candidat, qui d’ailleurs est une candidate et qui est la seule capable de réunir sur son nom, tous ceux qui veulent que la France sorte de l’Euro et de cette Europe là. Qui veut rétablir un contrôle à nos frontières pour les étrangers et les marchandises étrangères. Pas pour les empêcher tous de rentrer mais pour le faire d’une manière qui serve les intérêts bien compris de la France et des français. Qui veut arrêter de cracher au bassinet européen en pure perte, qui veut arrêter d’ouvrir notre pays à toute la misère du monde quand on a déjà du mal à aider les français, sans faire payer par centaines de milliards les générations à venir.

Quand vous serez dans l’isoloir pensez-y et ne vous trompez pas de bulletin. Et je ne vous parle pas que de la France et des français, chose qui peut vous préoccuper plus ou moins, je ne vous parle que de vous et de votre situation perso et de celles de vos enfants et petits enfants.