lundi, avril 23, 2007

Que dire, que faire après le 22 avril 2007 ?

Que dire, que faire dans ce jeu de « qui perd gagne » ?

S’il est bien certain d’une chose, c’est que contrairement à tout ce que les indicateurs économiques nous montraient depuis plusieurs années, les français et dans une majorité de plus de 75% d’entre eux, sont satisfaits de leur classe politique actuelle. Ils viennent de le montrer on ne peut plus clairement en votant pour 75% pour les partis de gouvernement que sont l’UMP, le PS et l’ UDF.

J’ai pu croire un moment qu’il y avait une efficace manipulation médiatique, mais si ce n’est au printemps 2004, dans la longue période précédant le 29 mai 2005, cette même classe de politiciens ainsi que les médias et à plus de 92%, ont appelé ces mêmes électeurs à voter OUI et c’est un NON qu’ils sont su dire, alors, contre toutes leurs attentes.

Et hier en ce 22 avril 2007, même si ce n’était pas au cœur de la campagne, tous les électeurs savaient bien que l’Europe Communautaire qui « faisait » 80% des lois qui nous régissent avait, dans ces trois lauréats du jour, des défenseurs inconditionnels à réparer l’inconvenance du peuple français et qu’ils allaient raccrocher les wagons et avec une combine parlementaire, dans les meilleurs délais possible.

Et le peuple français était en cela tout à fait dans l’acte de repentance. Repentance pour notre passé colonial, repentance pour ne pas assez s’occuper des laissés pour le compte de notre société, repentance pour n’avoir pas compris que notre avenir, à nous les français, était dans les mains de Bruxelles. Repentance de ne pas comprendre que la démocratie c’est de « choisir » entre bonnet blanc ou blanc bonnet ou encore plus fort, comme aurait dit Coluche, : « entre les deux » !

Pour que Sarkozy gagne, à n’en pas douter, il lui faut conquérir « l’électorat qui a voté pour Bayrou », il va falloir pour cela « gauchir » son « programme ». Pour que Royal gagne et elle l’a bien vu dans ses mouvements de yoyo des sondages socialistes, il faut qu’elle se droitise encore plus. On n’y voyait plus clair dans ce que défendait l’un ou l’autre, là, maintenant au niveau programme, les français vont voter la tête dans un sac !

Mais ce n’est pas complètement sûr. Car dans la mesure où le niveau « choix de société » semble à tous les français et au moins dans les actes - avec les corrections que savent donner dans la rue quand cela ne leur plait pas, la gauche – il n’y a plus de différences et c’est sur la personnalité des candidats et l’usure médiatique que cette élection risque fort bien de se jouer.

A ma droite, un Nicolas Sarkozy, qui s’est attaqué depuis 5 ans avec beaucoup de réussite, à la violence dans les banlieues et dans les stades, à la vie chère dans les super-marchés après le passage à l’euro, au problème du chômage et des retraites et qui monopolise les médias et les plus grandes arênes de France pour « fustiger » tout et son contraire. Qui est « l’ennemi » de Chirac qui lui apporte son soutien, aimé unanimement de la jeunesse et qui, en un mot, réussit tout ce qu’il entreprend.

A ma gauche, une femme du même âge que lui, inconnue du grand public il y a un an encore et qui montre, dans sa rivalité avec les éléphants de son parti, que, si elle est moins compétente qu’eux sur beaucoup de problèmes, sait s’entourer et le cas échéant faire le ménage dans son entourage et être pugnace. Qui, même si elle n’en fait qu’à sa tête parce qu’elle juge que c’est bon pour la France, dit écouter les français et sait les materner. Et cela dans un moment où les français veulent de l’apaisement dans les relations entre leurs politiciens, mais surtout voir des solutions pragmatiques et qui marchent.

Dans les deux cas, chacun des deux candidats, nous disent et de long en large comment donner, qui le calmant, qui le somnifère aux français mais pas comment remettre la France au travail et sur le chemin de la croissance qui est le seul propre à la guérison. La chirurgie qui voudrait que l’on donne une bonne dose de libéralisme à notre économie, personne ne veut, du moins chez ces deux là, l’entreprendre. On en est donc réduit aux soins palliatifs et dans ces conditions, je préfère en définitive et pour mon compte, l’infirmière en blouse blanche que l’ « homme-médecine » qui gesticule, c’est moins fatiguant à regarder !

Alors attendons avec confiance, le choix des français pour le 6 mai prochain, car c’est le 7 de ce même mois que tout restera à faire.

mardi, avril 10, 2007

Au secours, ils n'en ont pas !

Au secours, ils n’ont pas de programmes !

Aucun des candidats à l’élection présidentielle et à moins de 15 jours de ce premier tour n’a de programme politique précis, ni de vision pour la France clairement exprimée.

Bien sur je ne parle pas des 2 ou 3 huluberlus pour qui le seul discours télévisuel consiste à faire comme si dans notre monde occidental le droit de propriété n’existait pas. C’est à celui qui nationalise les banques en n’en donnant le prix qu’aux petits porteurs mais pas aux fonds de pensions américains profiteurs et l’autre, nouveau Robin des Bois, qui veut « taxer » 10 % des profits des entreprises du Quakekarante pour remettre 300 euros de plus sur chaque feuille de paye ! Et dire que les parrainages, qui nous ont tenu lieu de campagne durant deux bons mois, étaient là pour éviter d’avoir, dans une « telle » élection, des fantaisistes comme il y a une trentaine d’années. Mais eux au moins, ils nous faisaient rire et n’étaient pas des voleurs !

Les dirigeants actuels de la France qui ont organisé ces élections nous prennent-ils vraiment pour des cons ?

Alors revenons aux « programmes » de nos trois ténors donnés comme « présidentiabile », c’est chaque jour qui passe de nouveaux ajouts ou soustractions en fonction de l’actualité du moment. Et puis il faut bien jouer la comédie jusqu’au bout et être « cohérent » avec le public. « Oui mais combien il coûte le programme de la Ségolène ? » : 75 milliards ! « et celui de Nicolas ? 50 milliards seulement ? mais il coûte moins cher ma bonne dame ! ». « Bien sûr vous avez celui de François à 25 milliards et qui ne coûte pas 25 milliards en réalité parce que ce sont les autres qui vont les payer ah ah ah … » . « Mais dans ces programmes qu’est-ce qu’on y trouve, Madame Michu ? » Et bien vous y trouvez un petit milliard pour payer le droit au logement opposable qui a été demandé par les copains de Don Quichotte et puis les salaires des 120.000 jeunes sans qualification (pas du tout de la faute de notre éducation Naaaaaationale) qui vont aller travailler gratuitement dans les entreprises de moins de 19,5 employés. Oui, oui et si après trois premiers mois, le djeune n’est pas engagé correctement par son profiteur de « patron » et bien, il faudra que le patron rembourse les trois mois de salaire que le djeune aura empoché, peut-être à ne rien faire. J’espère de tout cœur et qu’en plus de ces trois mois « d’embauche » « il » aura des « droits » à toucher, après coup, des allocations de chooooomage ! etc etc

De qui se moque-t-on ! Et le projet de société clair net et précis. Et la vision pour la France, bordel !.... Si dans la plus petite des PME de notre pays, un Directeur Général « sortait » comme plan quinquennal une « telle moquerie » il y a fort à parier qu’il se ferait révoquer rapidement par les actionnaires.

Et ce sont ces guignols, alors que la France ne s’est rarement aussi mal portée, qui veulent se faire élire à la Présidence de la République française (pays de plus de 60 millions d’habitants ! n.d.l.r.) ? Mais nous n’avions pas vu depuis longtemps une aussi piètre campagne. C’est bien la preuve que ces trois ténors, aussi, sont des mauvais et que non seulement ils n’ont – et leurs équipes avec eux – aucune capacité non seulement à redresser la France, mais à devenir et aucun d’entre eux, Président d’un pays comme le nôtre.

Si d’aventure un de ces lascars arrivait à la Magistrature suprême, c’est la certitude d’avoir une législature encore plus mauvaise que celle que nous venons de vivre. Faite d’immobilisme, de renoncements et d’augmentation de la dette ! Quand est-ce que tout cela va finir ?

lundi, avril 09, 2007

Oui, Jean-Marie Le Pen est un libéral

Il a fallu que l’on en arrive à cette campagne présidentielle de 2007 pour enfin comprendre que l’ostracisme haineux contre Jean-Marie Le Pen, de la part d’abord de toute la gauche, provenait du fait qu’il était fondamentalement libéral. Ce n’est pas facile d’ouvrir les yeux quand tout ce que l’on entend va à l’encontre même d’une intuition persistante.

Et c’est bien cela, Jean-Marie Le Pen est un libéral. Fait-il, sans le savoir, du libéralisme comme Monsieur Jourdain faisait de la prose ou bien n’est-il pas bon pour lui de se recommander des idées libérales dans notre pays ? Mais ce qui importe aujourd’hui, c’est que son sentiment profond soit le recours à des valeurs libérales pour commencer à sortir notre pays de l’ornière qui est en train de la paralyser.

Personne, même parmi ses détracteurs, ne conteste que Jean-Marie Le Pen sur ces dernières décades, ne se soit pas souvent trompé dans ses analyses de la situation de notre pays. Et aujourd’hui quelles solutions propose t-il en priorité pour nous dans son programme ? D’abord de réduire drastiquement le rôle de l’Etat pour alléger la contribution fiscale des individus et des entreprises, ensuite de laisser aux individus une plus grande part des revenus de leur travail et de réserver la solidarité de notre collectivité nationale en priorité aux français. Je ne crois pas, dans l’état qui est celui de la France du moment, qu’un Frédéric Bastiat l’ai en cela désavoué.

Et si la France a été le berceau du libéralisme, il y a plus de deux siècles, c’est que ce bon sens c’est bien celui des « lumières » et celui du vrai progrès social. Revenir à ces valeurs et tourner le dos à cette gangrène de notre société qu’est la sociale-démocratie, c’est ce qu’attendent les français et consciemment ou non, les français commencent, de plus en plus nombreux, à se rallier à ce bon sens. Si moins d’Etat et le retour à la primauté de l’individu en recommençant à lui allouer une plus grande partie de son travail est compréhensible par les libéraux comme étant des valeurs d’essences libérales, la fermeture des frontières, le nationalisme, la préférence nationale sont des traits qui leur semblent antinomiques de leurs valeurs. C’est qu’ils ont mal compris ce qui se passe actuellement sur notre planète.

Si Bastiat à toujours défendu la libre circulation des marchandises et des personnes il y a plus d’un siècle et demi, c’est dans un tout autre contexte. Ce qui doit proscrire aujourd’hui, sauf à ne rien comprendre à l’économie, la libre circulation des marchandises en particulier, ce sont les couvertures sociales que notre Etat accorde trop généreusement à toute sa collectivité. Sans aides étatiques aux individus, vous pouvez, sans autres, laisser entrer sur un territoire des marchandises à un coût moindre pour que la population en profite et qu’une « saine » concurrence s’impose. Dans le cas où les marchandises d’un territoire sont considérablement surenchéries par des coûts sociaux qu’on leur fait supporter, c’est une hérésie économique.

Je n’en veux pour preuve, que ceux qui défendent un tel projet nous disent dans le même temps que de ce fait, les coûts du travail des pays actuels à bas salaires vont avoir tendance à augmenter dans notre mondialisation pour rejoindre les nôtres. Jamais ils ne nous parlent ( ce n‘est pas électoralement valorisant) que si nous ne baissons pas drastiquement nos coûts salariaux en attendant, c’est notre société qui a une position intenable. C’est ce à quoi l’on assiste. Et cet état de fait d’accepter sur notre territoire des produits manufacturés sans droits de douanes en provenance de pays tiers n’a de contrepartie que dans la capacité de nos grosses sociétés à leur vendre Airbus, TGV et autres centrales nucléaires, mais quel gâchis pour le reste de notre tissu économique.
Le Pen voudrait d’autre part réserver en priorité aux français les fruits de notre épargne collective et les prestations fournies par la France. Est-il en cela raciste ? Est-il en cela xénophobe ? C’est vraiment de la courte vue, ou plutôt de la désinformation de la part de ses ennemis. Je n’y vois là que la simple défense de la propriété privée. Car enfin si l’individu est la base de l’entité en matière de travail, la famille le réceptacle privilégié où doit s’exercer la solidarité et le gage de la « survie » et de la pérennité d’une lignée, la collectivité française est la propriété privée de tous ceux qui ont mis en commun, générations après générations, des biens à leur seul usage. Que les gauchistes combattent ceci je veux bien l’admettre, mais que les libéraux ne puissent pas y voir plus clair en l’espèce, montre bien qu’ils sont encore sous l’emprise d’une manipulation de leur libre appréciation.

Oui et tous ceux, de plus en plus nombreux, qui vont voter pour Jean-Marie Le Pen le feront car les valeurs qu’il entend défendre, sont des valeurs qui privilégient avant tout l’individu contre un collectivisme outrancier. Seront-ils conscients qu’en cela ils voteront pour les idées libérales qui ont été depuis des siècles des valeurs profondément ancrées dans notre inconscient collectif ? Il ne restera plus, après cette élection, qu’à une nouvelle classe de politiciens à entreprendre la libéralisation de notre économie, pour recommencer à produire des richesses. Je fais confiance en cela aux français et à leur génie.