dimanche, août 20, 2006

Ce que l'on voit et ce que l'on ne voit pas.

Dans la désinformation que nous connaissons actuellement en France, jamais cette analyse de Frédéric Bastait n’aura été aussi pertinente pour toute la société française.

Dans un principe égalitaire général, il devrait être normal que chaque citoyen contribue pour un même montant aux charges de la collectivité. Nous en sommes loin. Il y a bien longtemps que cette contribution n’est déjà plus égale en valeur absolue et que chacun paye l’impôt direct en proportion de ses revenus. Mais cela ne suffisait pas à la redistribution étatique, il a fallu que l’impôt soit encore à taux progressif et qu’il augmente en fonction justement des revenus des personnes imposables. Certains cantons de Suisse commencent à voir l’injustice d’une telle mesure et mettent en place un taux dégressif avec l’importance des revenus, ce qui bien sur, hérisse les socialistes.

Dans le « toujours plus » de redistribution et à coté des impôts directs, il y a aussi et entre autres,les impôts communaux comme la taxe d’habitation. Cet impôt lié à l’habitation est de plus en plus élevé et finance pour partie la commune. Ce que l’on voit moins c’est que de plus en plus de personnes bénéficient d’allègements allant jusqu’à 80% de cette taxe. Ce qui revient à faire « cotiser » encore plus, en valeur relative, ceux qui ne bénéficient pas de ces allègements. Alors on pourrait penser que cette contribution de plus en plus inégalitaire va s’arrêter là et que les services communaux vont eux être distribués égalitairement entre tous les habitants de la commune. Il n’en est rien. Moins on aura cotisé et moins on payera pour les « services » communaux comme, la cantine, la crêche, les sorties, les logements, les activités culturelles etc etc.

Tout cela c’est ce que l’on voit.

Ce que l’on ne voit pas c’est ce qu’il résulte de cet état de fait.

Alors que l’on pourrait croire que tout est bien dans le meilleur des mondes, c’est du contraire qu’il s’agit. Pourquoi ? Parce que quels qu’ils soient, ces contribuables ponctionnés plus que de raisons, ils n’ont plus, au bout du compte, suffisamment de ressources pour profiter de ces services, «répartis » sur eux à un taux plus élevé. Donc inaccessibles. Il résulte de cela que de plus en plus, les pauvres, ceux qui travaillent moins que les autres, pour quelques raisons que ce soit d’ailleurs, sont mieux traités que ceux qui font l’effort de se lever le matin.

Et là ceci devient tout à fait inégalitaire et surtout anti-économique. Parce que quoiqu’on puisse en dire, les individus, sur ce « pseudo-marché » finissent toujours par agir en personnes douées de raison. Si ceux qui ne travaillent pas ont une meilleure situation que ceux qui travaillent, ils vont tendre à leur tour à ne pas travailler et cela va devenir « mortel » pour notre société. Oh bien sur, rares sont ceux qui vont se mettre de ce fait à ne pas travailler spontanément, car socialement il vaut encore mieux avoir un travail. Mais quand une personne va et cela sera de plus en plus fréquent, se retrouver au chômage et si cela dure un peu, elle va s’apercevoir qu’elle « vit » mieux que lorsqu’elle travaillait avec toutes les aides dont elle bénéficie à ce moment là. Au delà d’être une injustice des plus flagrantes, c’est aussi complètement anti-économique.

Vis à vis des médias et des « bonnes consciences », nos hommes politiques vont chercher à en donner toujours plus, c’est ce que l’on va voir. Mais comme ces largesses il faut bien les financer, ce sera au détriment de ceux de moins en moins nombreux qui produisent. Dans le même temps, les individus sauront par l’expérience, car une telle chose ne peut s’imaginer, que moins ils travailleront plus ils profiteront de la collectivité. Aucune société ne peut plus fonctionner sur un tel modèle et il n’y a pas besoin d’être économiste pour s’en rendre compte et le comprendre.

Mais cette pratique qui consiste à prendre dans la poche d’un petit nombre pour le redistribuer au plus grand nombre d’une manière d’ailleurs très inégalitaire, quel pouvoir clientéliste cela va avoir. Toutes les campagnes électorales et surtout au niveau des élections municipales, la différence va se faire dans l’électorat autour du plus démagogue et autour de celui qui promettra les meilleurs services sociaux. A la fois en se donnant bonne figure et en satisfaisant le plus grand nombre d’électeurs. Cela n’a plus de fin.

La France marche de plus en plus sur la tête. Il importe aussi, pour réformer ce pays d’interdire, par la loi, car il n’y a plus d’autres chemins et même pour le libéral que je suis qui répugne aux lois, que de cesser de traiter les citoyens en fonction de leurs catégories socio-professionnelles et de leurs revenus et au moins dans la « répartition » des services publics. Et si demain, ceux qui gagnent le plus sont mieux traités par la collectivité que ceux qui sont les plus pauvres, ce n’en sera que justice. Le contraire est inadmissible. Non seulement ce sera une incitation à remettre la France au travail, mais cela fera cesser cette fuite en avant dans la démagogie redistributrice qui revient aussi à être un véritable détournement de la démocratie.

Les droits de l’homme et du citoyen ne sont plus respectés.

samedi, août 05, 2006

La "mère" des réformes pour la France, celle de sa fonction publique !

Il n’y aura pas de réformes en France sans commencer par celle de sa fonction publique.

Par contre celle-ci effectuée, la France enfin, pourra entrer dans la modernité du Monde. Il ne faut pas être fin observateur pour s’apercevoir que depuis des décennies, non seulement cette « caste » prend la société civile en otage au gré de ses revendications corporatistes, mais refuse dans le même temps la moindre réforme de son organisation. Elle entend, à l’aube du XXIème siècle, continuer à fonctionner, non seulement dans l’organisation du travail, mais aussi dans la gestion des Ressources Humaines, comme elle le faisait il y a des dizaines d’années.

Quand sur ces 20 dernières années et grâce à l’informatique, les entreprises mondiales ont vu leurs effectifs administratifs, fondre de plus de 30%, la fonction publique voyait, elle, les siens, passer en 20 ans de 4 à 5 millions soit une augmentation de 25% ! Or la gestion de la collectivité publique revient essentiellement à de l’administratif. Ajoutons à cela un « cloisonnement » de circonstance en 1.500 corps différents qui ne « s’interpénètrent » pas et l’on voit rapidement que le « mammouth » va être dur à bouger !

Ce qui est d’autant plus grave, c’est que cette population et ceux qu’elle fait vivre, érigée en véritable Etat dans l‘Etat ne fonctionne plus pour le bien de l’ensemble de la collectivité des français, le bien et le service publics, mais avec comme principale finalité de toujours créer de nouveaux emplois dans lesquels ils arrivent à se coopter, sans s’occuper si ceux-ci ont une véritable utilité publique. De plus en plus comme un véritable « cancer » létal pour l’ensemble de notre société.

Les agents de cette fonction publique, « forts » d’un « statut » léonin et archaïque ont pu, dans le même temps, prenant à maintes reprises la France en otage, faire évoluer les relations du travail dans la société civile – alors que cela ne les concerne pas directement – jusqu’à ce que ce « Code », figeant les relations employés-employeurs, bloque de plus en plus les nouvelles embauches en France. C’est d’autant plus dommageable à l’ensemble de la population, que le marché mondial s’imposant de plus en plus, nous assistons à un exil, caché par les pouvoirs publics, de tout ce qui fait la richesse d’un pays, ses jeunes entrepreneurs et ses capitalistes.

Et la « partition » de « mise en musique » de la réforme de cette fonction publique est non seulement simple à énoncer, mais aussi complètement compréhensible par l’ensemble des français. Un seul bémol à cette « révolution », c’est que, sur un vote démocratique auquel participeront aussi – un peu anormal toutefois - ceux qui « vont perdre ces avantages exorbitants de légitimité », ces derniers commencent à devenir aussi nombreux que ceux qu’ils « rançonnent » ! Il est à souhaiter que dans un sursaut de lucidité une grande partie d’entre eux se rendent compte qu’ils sont en train de « tuer la poule aux œufs d’or ».

Cette «mise en musique » devra faire l’objet d’un référendum global auprès de la population et passera invariablement par, d’abord une réforme constitutionnelle interdisant à tous agents, sous peine de révocation, de faire grève, comme d’ailleurs cela se passe dans nombre de pays industrialisés et aussi dans l’armée et la police en France. Ensuite il y aura la suppression des 1.500 corps différents pour une gestion globale des Ressources Humaines de cette fonction publique, tant sur tout notre territoire qu’au travers des différentes collectivités publiques ou les services de l’Etat, en fonction de la seule qualification et du mérite.

S’il ne s’agit pas là de supprimer l’emploi à vie de cette catégorie de français, la contrepartie c’est qu’un travail effectif devra être rendu pour autant que les aptitudes physiques et intellectuelles des personnes le permettent. Il ne doit plus y avoir chez cette population de personne, mise en « disponibilité » quasiment à vie, sous le prétexte qu’elle « bénéficie » d’un poste qui, soit n’existe plus, soit qu’elle a été déclarée inapte à le remplir. Et c’est le fait aujourd’hui de centaines de milliers d’agents de la fonction publique ! Dans l’état actuel des finances de la France et quand on sait que c’est la société civile et elle seule qui supporte cela, c’est proprement inadmissible.

Tant pour leur retraite que pour ceux inaptes à remplir le moindre emploi public, ce sera le droit commun qui devra s’appliquer et ce sera juste ! Sous quelques années, ces quelques mesures « révolutionnaires » dans le sens d’une véritable justice sociale pour l’ensemble de notre nation, permettront à la France et aux français de reprendre courage et de rejoindre le « peloton de tête » des nations, place qu’elle n’aurait jamais du quitter.

Il semble évident que cette réforme de la fonction publique et je n’ai même pas parlé de « recentrer l’Etat sur ses simples fonctions régaliennes » va contribuer à faire baisser dans les 10 prochaines années les effectifs de cette population de près de un million de personnes si on s’appuie aussi sur les nombreux départs en retraite. Ceci diminuera d’autant la pression fiscale sur la société civile, pourvoyeuse de richesses.

Il est aussi tout à fait évident qu’une levée de boucliers, tant de la part de « biens pensants » désinformés, ainsi que de ceux pour qui « la vie de château » va se terminer, va avoir lieu devant de telles mesures pourtant légitimes et de justice sociale. Mais qui va pouvoir honnêtement me démontrer que le redressement de la France pourra se faire sans ce « passage obligé » par la « mère » des réformes, celle de sa fonction publique.