lundi, juillet 26, 2010

Etre de gauche rend intolérant et peu généreux (par Nick de Cusa)

Les personnes de gauche et, plus généralement, les interventionnistes de tout bord, sont les premiers à revendiquer les valeurs de tolérance et de générosité. En particulier pour cette dernière valeur, le fait de vouloir utiliser l’Etat à des fins « sociales » est présenté comme gage de générosité. Les politiques « sociales » sont bonnes par nature, les autres « égoïstes ». Pourtant, comme le montrent les études récentes, ce sont les gens de gauche qui sont les moins tolérants et les moins généreux.
L’intolérance, une valeur de gauche ?

« L’intolérance est une maladie contagieuse car elle contamine toujours ceux qui la combatte » disait Raymond Aron. La phrase pourrait s’appliquer à la gauche française qui a fait de la lutte contre l’intolérance un de ses chevaux de bataille et pourtant, à en croire la sociologue (de gauche) Anne Muxel, se révèle largement moins tolérante que la droite.

Anne Muxel a mené une étude sociologique pour voir comment les les gens de droite et de gauche réagissaient face à des personnes proches ne partageant pas leurs idées. Le constat a été sans appel : les personnes se disant de droite se montrent beaucoup plus tolérantes que celles se déclarant de gauche. Ce qui explique cette plus grande tolérance de la droite, c’est sa culture de la liberté (et donc l’influence libérale) à en croire Anne Muxel dans son ouvrage Toi, moi et la politique, amour et conviction.

La sociologue résumait ainsi les conclusions de ses travaux sur France Inter : « Ça a été une surprise pour moi dans la mesure où les valeurs de tolérance, de respect de la différence, du respect de l’autre font partie d’une culture en tout cas revendiquée par la gauche. [Pourtant] il y a une plus grande difficulté pour les personnes qui se classent à gauche d’accepter la divergence politique dans la sphère privée… [..] La culture de la droite suppose la liberté, la liberté de l’autre de penser, de vivre et d’être comme il veut. Cela suppose une plus grande ouverture ».

Ces résultats d’une étude sociologique se retrouvent sans surprise confirmés par l’étude de la générosité respective des personnes de droite et de gauche.
La générosité, une valeur libérale, et non étatiste ou "de gauche"

Arthur Brooks est docteur en économie, spécialiste des sciences sociales et d’économie comportementale. Dans Who really cares (Basic Books, 2006), il étudie les comportements respectifs des conservateurs et des liberals (gauchistes) américains en matière de générosité [1].

Ces deux positions ont une traduction concrète dans le comportement des individus qui s’en revendiquent [2] : ceux qui « pensent que le gouvernement devrait mener une politique de redistribution plus forte » donnent... nettement moins à des associations ou aux moins fortunés que ceux qui veulent réduire le rôle de l’État. Cela alors que les premiers ont un revenu supérieur de 6% aux seconds.

Là encore, c’est la culture individualiste qui explique en grande partie cette différence de générosité en fonction des opinions politiques. Ceux qui font confiance à l’individu et non à l’État pour aider autrui donnent plus. Ceux qui en appellent à l’action de l’Etat donnent nettement moins et se reposent sur les autres pour aider les moins fortunés. Ils n’ont aucun droit à revendiquer la notion de générosité dont ils parlent mais qu’ils ne mettent pas en pratique.

On retrouve exactement le même schéma pour le don du sang : les gens de droite donnent nettement plus souvent leur sang que les gens de gauche. Si les gens de gauche et du centre donnaient autant que ceux de droite, il y aurait 45% de don du sang en plus aux États-Unis selon Brooks ! ("If liberals and moderates gave blood at the same rate as conservatives, the blood supply of the United States would jump about 45 percent.")

Une autre comparaison intéressante qui vient à l’appui des conclusions d’Arthur Brooks est celle entre les États-Unis et le Canada. Comme l’écrit Martin Massse (depuis le Canada) :

« On pourrait croire qu’une société comme le Québec, où les mots solidarité, équité et compassion sont sur toutes les bouches, une société qui « résiste au vent froid de droite qui souffle sur le reste du continent » comme se plaisent à nous répéter nos politiciens défenseurs du « modèle québécois », est un endroit où les individus font preuve d’une plus grande générosité qu’ailleurs. Comparés à ces Anglos matérialistes et individualistes du reste du continent, ne sommes-nous pas une grande famille généreuse et tricotée serrée ?

Eh bien non. Comme des sondages et études le montrent année après année, les Canadiens sont moins généreux que les Américains, et les Québécois sont les moins généreux des Canadiens. Ils sont donc les Nord-Américains qui contribuent le moins aux œuvres de charité. Une étude du Fraser Forum de décembre 2000 (Canadian & American Monetary Generosity) qui compare tous les États américains et provinces canadiennes en termes de générosité (nombre de donateurs et montants données) place les provinces au bas de la liste. C’est l’Alberta, paradis du conservatisme et de la fiscalité minimale au pays, qui fait meilleure figure. Le Québec est bon dernier.

Cette réalité n’est pas si surprenante et l’explication en est fort simple. Le contribuable québécois doit supporter l’État le plus lourd sur le continent et est forcé de contribuer au financement d’un tas de programmes sociaux pour les plus démunis, dont un Fonds spécial de lutte contre la pauvreté. Logiquement, il se dit qu’il fait déjà sa part. Pourquoi donner une seconde fois à des œuvres privées, alors qu’on est déjà obligé de donner pour des programmes publics ?

Les Québécois ne sont pas plus égoïstes que les autres Nord-Américains, ils agissent de façon rationnelle dans le contexte socialiste qui est le leur. Les Albertains aussi, eux qui sont les moins taxés au pays. Ils se sentent logiquement plus responsables et contribuent donc plus à des œuvres privées.

Le résultat est cependant loin d’être le même sur le plan de la moralité. Les donateurs privés peuvent prétendre être véritablement généreux : c’est leur argent à eux qu’ils donnent, de façon libre et volontaire. Au contraire, la charité publique n’est qu’une vaste tromperie socialiste. Ceux qui y contribuent sont forcés de le faire. Et ceux qui s’en attribuent le mérite, nos gouvernants, ne sont en réalité que des bandits de grand chemin et des hypocrites. »
Conclusion

La liste des travaux appuyant ces conclusions serait sans fin, mais la logique reste toujours la même. A force de demander à l’Etat de tout faire, on finit par ne plus rien faire pour l’autre par soi-même. Aller vers toujours plus de socialisme et d’étatisme, c’est aller vers une société fermée. Le socialisme et l’étatisme, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne mènent qu’à une société de personnes intolérantes et repliées sur elles-mêmes.

Aller vers une société ouverte implique de responsabiliser l’individu, de cesser de tout confier à l’État pour rendre le pouvoir à celui qui en est la source : l’individu. Comme certains le disent bien, « je n’ai pas trahi mon idéal socialiste en devenant libéral ». Tout individu de bonne foi qui veut réellement l’épanouissement de l’individu dans une société ouverte et tolérante ne peut vouloir qu’une société de liberté.


lundi, juillet 12, 2010

Une révolution pour 2012 (2ème partie)

Quelles sont les garanties d’un bon programme pour l’économie française ? D’abord qu’il soit juste et que la plus grande de ses qualités soit l’égalité de chacun devant la loi. Aujourd’hui on en est loin !

Il n’y a pas d’égalité devant la loi lorsque certains sont payés pour un travail qui n’est pas exécuté. Il n’y a pas d’égalité lorsque certains profitent d’avantages auxquels ils n’ont pas droit. Il n’y a pas de justice ni égalité devant la loi quand, sur notre territoire, certains sont obligés de résider dans des zones où ce n’est plus la sécurité républicaine qui prévaut. Il n’y a pas d’égalité devant la loi quand les diplômes d’Etat sont donnés à tous et quels que soient leurs résultats afin de cacher le manque d’éducation, d’enseignement et de rigueur que nécessitent de tels exercices.

Et il serait vain de croire que l’économie de la France pourrait être redressée sans qu’au préalable, cette égalité républicaine ne soit restaurée. Cela passe par des Tribunaux qui devront appliquer avec une rigueur accrue des sanctions sur les délits et les crimes avérés qu’aucune circonstance atténuante ne viendra édulcorer. Cela passera par le recrutement de dizaines de milliers de fonctionnaires de police supplémentaires et certainement la construction rapide de prisons supplémentaires. Mais demain, violer la loi ou s’attaquer aux représentants des forces de l’ordre doit être un acte réprimé avec une grande vigueur. Ce sera le début de la reconstruction de notre nation et un nouveau sentiment commun que la sécurité des biens et des personnes est de nouveau rétablie.

Et pour être garant que demain et nulle part dans les services de l’Etat des gens ne soient payés alors qu’ils ne remplissent plus les contreparties de leurs emplois, c’est à tous les niveaux de ces services que les évaluations doivent avoir lieu par des corps d’inspecteurs qui devront aussi rendre des comptes de leurs missions et ce, à tous les échelons des hiérarchies. La Cour des Comptes doit aller plus loin et accompagner de mesures de sanctions les anomalies rêvélées.

Les services publics doivent être assurés en tous temps et en tous lieux sans discontinuité. Ceux qui y sont dédiés ne peuvent y manquer sans se voir radier de la fonction publique. Et si le « droit » de grève doit être exercé dans de tels services, cela ne pourra jamais s’accompagner de la cessation du service aux usagers. D’autres moyens doivent être mis en œuvre pour cela, jamais donc par la prise en otage des usagers, comme de leur côté, ils ne peuvent cesser le paiement de leurs impôts qui en sont la contrepartie. Les moyens informatiques le permettant, tous les services de l’Etat doivent croiser leurs informations afin que nul ne puisse prétendre indûment à des prestations auxquelles il n’aurait pas le droit. Des cartes d’ayant droit comme celle dite « carte verte » devra être infalsifiable et ne correspondre qu’à l’ayant droit.

Toutes ces mesures de bon sens sont indispensables afin de cesser de toujours re-construire notre Etat sur du sable et ce seront des dizaines de milliards d’euros qui cesseront rapidement d’être dépensés inutilement par les services de l’Etat. Il me semble que cette rigueur est un préalable légitime dû à ceux qui cotisent à l’impôt et la première de ses contreparties. Quel respect les citoyens peuvent-ils avoir vis à vis d’un Etat qui jette par les fenêtres l’argent public sans véritable contrôle et qui, pour éponger ses fins de mois, dans de telles conditions est obligé d’emprunter toujours plus. Ce n’est plus acceptable et si tout ceci a encore lieu dans notre pays, c’est parce que ce n’est plus le pouvoir élu qui le gouverne, mais des « mafias » parées de costumes de respectabilité qui ne prospèrent que dans le désordre comme on le voit.

C’est pour toutes ces raisons qu’il importe d’abord de revenir, déjà dans les programmes, vers un Etat de droit et c’est la droite qui doit porter un tel espoir. Si nous sommes tombés depuis quelques années dans une telle déliquescence, c’est qu’il n’y a plus de parti de droite en France. Et on le voit tous les jours dans les arbitraires et toutes les affaires qui font l’actualité et à un niveau tel, que nos voisins étrangers nous regardent de plus en plus étrangement.

Et si la politique est l’art d’administrer un pays et de répartir équitablement ses richesses, il est tout aussi évident qu’il ne peut y avoir de bonne politique sans qu’avant et au préalable des richesses aient été crées par ses ressortissants. Quoiqu’en pensent certains politiciens ignares et imbus de leur personne, le premier rôle dévolu aux lois est d’abord de favoriser la création de richesses et sans cela c’est à une débandade à laquelle on assiste. Pour créer des richesses et là, c’est l’Histoire qui se prononce, il importe d’abord d’en laisser la réalisation à la société civile et de privilégier l’individu et son sens des responsabilités. Toutes les autres expériences ont fait long feu. C’est ce que recherche le libéralisme.

On voit bien dans ces conditions que, si demain des propositions innovantes doivent venir sur le devant de la scène politique pour 2012, ce sera d’abord le fait qu’un certain nombre d’élus quitteront les partis actuels de gouvernement qui ont perdu toute crédibilité. La reconstruction entre eux et ex-nihilo, d’un nouveau parti, crédible cette fois ne serait-ce que par le courage montré pour tourner le dos à la facilité, qui va défendre un credo de vraie droite libérale et qui va viser et proposer aux français de rétablir l’ordre public et les réalités des services de l’Etat dans leur véritable optimisation. Plus de gens payés à ne rien faire du fait d’un statut dépassé et des services publics permanents aux ordres du Parlement et non de syndicat mafieux.

Ce nouveau parti devra aussi redonner un vrai pouvoir aux individus dans l’accomplissement de leurs responsabilités et mieux protéger leurs biens comme leurs personnes. C’est un préalable avec une bonne gestion des droits et des devoirs de chacun, si l’on veut voir à nouveau ceux qui ont des capitaux, venir les investir ou ré-investir en France et créer des emplois. Il ne s’agira plus comme on l’a trop vu depuis des décennies faire barrage à son adversaire politique mais enfin, proposer un nouveau modèle social tant l’ancien est malade et dépassé.

Une révolution pour 2012, (1ère partie)

Certains hommes politiques, qui se réclament de la « droite », demandent autour d’eux que leurs sympathisants les aident à élaborer des propositions pour « changer » la France . Quelle est cette posture ? Quelle est cette nouvelle imposture ? Pourquoi demander à des milliers de citoyens ce qu’ils aimeraient voir défendu ? C’est renverser les rôles, c’est une peu se moquer de la démocratie, car enfin, voter c’est choisir entre tous ceux qui postulent à un vote citoyen. Montrant leur capacité à remplir leur fonction et énonçant leur propre credo et ce, dans les limites et du mode de scrutin et de la réalité politique du moment.

Encore faut-il que ces « objectifs politiques» affichés, ne soient pas, dès le départ entachés des plus grands travers possibles, dont d’abord celui de la perte de confiance irrémédiable envers un parti et son oligarchie. Dès 2002, l’UMP n’a eu de cesse que de vouloir bi-pôlariser le terrain politique entre la gauche et la droite, partant du principe simple que les français étant majoritairement de « droite » et ne voulant plus donner leurs voix pour un futur socialisant, ne pourraient plus que…. voter pour eux.

Après avoir rallié en, 2002 tous ceux qui croyaient que voter Le Pen, n’était ni démocratique ni censé, en 2007 c’est sur un programme mensonger que ces électeurs ont été amené à voter. Aussi parce qu’ au delà de ce vote anti-gauche, c’était aussi pour encore un peu plus longtemps de statu-quo et pour une certaine politique de paix sociale qu’ils pensaient voter. Et c’est sûr que ces trois dernières années, il n’y a eu ni émeutes ni véritable arrêt de l’activité économique en France. Mais à quel prix ? … C’est sûr que si nos dirigeants cèdent en permanence au racket mafieux et aggravent jusqu’à l’absurde nos déficits publics, ils peuvent dans le même temps, s’enorgueillir et de vie calme et d’avoir jugulé les mouvements sociaux revendicatifs. Mais quels bilans laissent-ils ? Et cette vie de château qu’il faudra bien payer, nous et nos descendants, ne peut durer que pour autant qu’un financement puisse prendre ce relais. Tout le monde voit bien que cette époque est révolue.

Alors demain ? Au delà de savoir si une telle prestation de gouvernance publique est condamnable pénalement, car tous ces gens en charge des affaires de la France ont bien sur, trouvé leurs comptes personnels dans un tel statu quo, par la vie facile que cela leur procure durant cette période, il importe aussi de savoir si les français souhaitent que cela continue et si ces incapables d’hier sont encore crédibles pour porter des projets pour demain. Lincoln l’avait déjà énoncé clairement, « on ne peut tromper tout le monde, tout le temps » ! Les dernières élections régionales en France, ont bien montré que cette majorité silencieuse qui pensait voir la France se redresser en 2007, refusent de se voir une nouvelle fois pris en « otage démocratique » par la fausse droite et ils restent chez eux. Ne restent plus en lice que ceux de gauche qui défendent leurs prébendes de situations acquises et qui souhaitent que rien ne change.

Quelle crédibilité accorder alors à ceux qui se disent aujourd’hui de droite et qui sont encore inféodés au parti félon qu’est l’UMP et à son chef Nicolas Sarkozy et tous ses affidés. Chaque jour qui passe, met à jours de nouveaux arbitraires et l’incapacité majeure pour ce parti à être crédible pour la grande majorité de l’électorat français. Le plus grand et le comble des arbitraires réside pour ma part dans l’affaire Bettencourt et pas forcément de la manière populiste dont les médias la présentent encore aujourd’hui. Voilà une femme, héritière du fondateur de L’Oréal, à la tête d’une fortune de près de 17 milliards d’euros et qui, peut-être du fait de son grand âge et d’engagements moraux pris antérieurement, reste en France et en est le plus gros contribuable privé. Elle paye au titre de 2009, 70 millions d’euros d’impôts soit quand même plus de 460 millions de francs de 2001. Pour limiter sa participation fiscale à 50% de ses revenus l’Etat, par le mécanisme du bouclier fiscal, lui en restitue 30 millions. Une simple règle de calcul montre, qu’au delà de l’énormité de cette somme, sans ce bouclier fiscal, ce serait plus de 90% de ses revenus qui seraient partis en impôts !

Déjà à ce moment là, je pose la question de savoir si une telle imposition est juste. Si Madame Bettencourt avait – comme la plus grande partie des autres familles riches françaises et qui sont bien sûr aimées et respectées en France parce qu’aussi les plus gros créateurs d’emplois – émigrés dans les pays limitrophes comme la Suisse par exemple, le montant de son impôt n’aurait pas été de 40 millions, mais d’un montant maximal de 2 à 3 millions seulement. Et où l’arbitraire devient nauséabond dans cette affaire, c’est que pour rester en France et en être le plus gros contribuable, Madame Bettencourt en soit réduite à financer tout à fait illégalement des hommes politiques pour ne pas avoir de contrôle fiscaux ! Et en 15 ans, elle n’en a pas eu ! Que ces contrôles aient été fructueux est une autre affaire et cela on ne le sait. En aurait-elle eu, y aurait-il eu pour autant mise en évidence d’optimisations fiscales délictueuses ? Je suis loin d’en être persuadé. Parce que déjà la plus grande optimisation fiscale aurait dû, comme tous y sont contraints, de s’exiler fiscalement. Elle ne l’a pas fait. Mais dans le même temps, certains venaient chercher des enveloppes – et il y en a eu pour 400.000 euros dans les 4 premiers mois de 2007 – alors qu’ils ne proposaient rien .. si ce n’est de faire barrage à la « gôôôche » qui, lui disaient-ils, si elle revenait au pouvoir, devait tout prendre à cette pauvre femme âgée. Parce qu’au delà d’avoir 17 milliards d’euros de patrimoine, Madame Bettencourt est une personne âgée comme les autres et avec la même crédulité si j’ose m’exprimer ainsi et comme le montrent les dizaines d’heures d’enregistrements téléphoniques pris à son insu.

Et il existeraient encore des hommes politiques honnêtes et sincères qui souhaiteraient encore faire un bout de chemin en vue de 2012 avec de tels aigrefins aussi incompétents – comme on le voit aux résultats – que malhonnêtes, comme il apparaît un peu plus chaque jour. Je crois au contraire l’inverse. Ceux de nos élus qui voudront un vrai programme pour la France, commenceront, dès aujourd’hui, à « apostasier » l’UMP. Seuls face à leur conscience et avec la certitude d’aider la France à tourner le dos à tous ceux qui abusent d’elle et de ses citoyens. Déjà au niveau de leurs circonscriptions, c’est un gage certain pour eux de la reconnaissance à venir de leurs électeurs et de ne plus rester dans le mensonge avéré. Mais ce faisant c’est aussi bien plus qui sera fait pour la France. C’est aussi pour ceux qui restent, les marquer du sceau de la compromission avec un pouvoir toujours plus dévoyé. Et il y a fort à parier que ce seront dès cette fin de l’été 2010, des dizaines d’entre eux qui prendront le même chemin, pourvu que l’un d’entre eux ait le courage de sortir du rang. Il y aura donc là, enfin, les véritables ingrédients pour la création d’un vrai parti de droite qui ne pourra être que libéral, tant il n’y a pas d’autres chemins pour le redressement de l’économie française.

A partir de là, ce ne sera pas à l’homme de la rue, aussi pertinent fut-il, d’élaborer les propositions pour que la France change, mais à des économistes patentés, car c’est d’économie comme on le voit, dont les Etats ont besoin avant que de vouloir faire de la politique.