vendredi, mars 18, 2011

Le FN, libéral ou collectiviste ?



Cette fois c'est Valeurs Actuelles dans son édition du 10 mars 2011 qui revient sur la posture idéologique du Front National. Dans mon article d'avril 2007 sur ce même blog à ici en cliquant j'étais persuadé, à lire son programme, que parmi les candidats en présence lors de l'élection présidentielle de 2007, Jean-Marie Le Pen était le plus libéral d'entre eux. L'individu, pour lui primait le collectif. Et j'exprimais dans cet article que l'ostracisme virulent à son encontre, dans les médias, ne pouvait s'expliquer que par ses prises de positions libérales pour générer tant de haine de la part de ses adversaires. Mais il n'y avait que ses adversaires qui savaient y voir le danger au contraire des libéraux qui se contentaient "d'aboyer avec les loups".

Maintenant que Marine Le Pen est la nouvelle présidente du FN, la défense des individus passe, non pas par leurs émancipations, mais par le renforcement de l'Etat protecteur. Que s'est-il passé pour prendre un tel virage à 180° ? Postures pour prendre le pouvoir ? Libérale en 1986 dans la foulée de Thatcher et Reagan ? Antinomique de la réalité en 2012, quand la France n'a plus d'argent dans ses caisses en 2011 et que sa dette est à la limite de sa capacité de financement sur les marchés extérieurs ? Un des problèmes que l'on peut se poser aujourd'hui est celui de savoir si la défense du libéralisme est électoralement porteur pour conquérir le pouvoir en 2012 ? Je ne le crois pas. Mais ce dont je suis sur, c'est que le Président de l'exécutif en 2012, qui aura le mistigri de la gestion de la France, devra couper dans les dépenses et demander aux français de se serrer la ceinture. Pas aux 200 familles les plus riches dont la seule fortune ne paieraient pas les intérêts de notre dette pour un an, mais à tous les français !

Il n'empêche qu'il faut laisser à Marine Le Pen, au FN et à ses adhérents, le choix de leurs arguments électoraux. Par contre je ne comprendrais pas que les libéraux, au moins eux, puissent reprocher au FN de travestir, par démagogie, leurs convictions intimes libérales, sous les oripeaux d'un collectivisme le plus marqué. Il semblerait toutefois et qui va me contredire là-dessus, que l'on ne fasse campagne en France, que sur ce que les français veulent entendre et qu'une fois au pouvoir, la politique menée est toute autre. En tous cas pas M. Nicolas Sarkozy. Mais si je connais bien le système électoral et la gouvernance française, le Président de la République nommera un Premier Ministre et son Gouvernement qu'à l'issue des législatives qui suivront son élection et donc dans la nouvelle majorité qui sortira de ces élections. Il ne sera plus temps à ce moment là de parler d'idéologie mais d'un programme gouvernemental réaliste qui prendra en compte et la situation de la France et de ses possibles pour les années à venir. Les français à ce moment là seront-ils raisonnables ou rêveurs.

Les mois à venir nous diront tout cela.