jeudi, juin 20, 2013
Travail au Noir (point en 2013)
Emmanuel Garessus, excellent journaliste du Journal « le Temps » de Genève publiait dans la parution du 19 juin dernier une recension d’un travail de l’Institut of Economic Affairs, (http://www.iea.org.uk) sur le travail au Noir dans le monde.
Comme nous le savons tous ici, « Un problème posé, c’est déjà la moitié de la solution qui est trouvée ».
Dans cet ouvrage, les principales causes de cet état de fait sont analysées dans le monde. Dans certains endroits, c’est déjà la difficulté d’enregistrer son activité qui est en cause, mais bornons-nous à essayer de voir ce qui est en cause en France.
Cette étude montre que dans l’UE la cause majeure est dans l’ordre, la lourdeur des impôts et des taxes, puis la morale fiscale, la qualité des institutions publiques et enfin la réglementation du marché du travail. Tout est dit.
Et on voit bien d’ailleurs en France où dans le régime des auto-entrepreneurs, la plupart de ces freins étaient levés, ce fut (parce qu’il est à craindre que ce statut fasse long feu), un vrai engouement. Mais qui a montré que des millions de français étaient prêts à se prendre en charge sans assistance de l’Etat pour gagner leur vie. Et que du travail il y avait, pour autant que son coût ne soit pas obéré par des charges le rendant impossible.
Qualité des institutions publiques en France d’abord parce que les politiciens en font un total et obligatoire outil de redistribution. Et il en va ainsi, dans ce dévoiement, pour la totalité des aides de l’Etat, que ce soit pour le logement, les allocations familiales, la sécurité sociale ou autres retraites. Toutes les charges sociales qui alourdissent en France le coût du travail seraient bien moins importantes si les ayant droits n’étaient que les cotisants. Et « les vaches seraient mieux gardées ».
Si l’Etat français – lui qui prône la transparence sur bien d’autres sujets moins pertinents - inscrivait dans un chapitre budgétaire tout ce qu’il doit payer aux « sans droits », déjà du fait de ses largesses démagogiques (avec l’argent des autres), les choses seraient plus claires et ceux qui continueraient à voter pour eux pourraient se targuer de participer à un vrai choix démocratique.
Mais avec tout cela se dessine, d’abord à l’intention de ceux qui ne l’avaient pas encore compris, les solutions pour demain. Baisse du coût du travail en ne lui imputant qu’une protection sociale qu’à ses ayant droits. Ceci va mécaniquement avoir l’avantage de permettre l’embauche de plus de personne et réduire la contrepartie du travail au noir correspondant. La baisse des impôts quant à elle, ne pourra être mise en œuvre que par une baisse des besoins de l’Etat, ce qui passe immanquablement par une optimisation des services rendus par ces institutions et leur mise en concurrence. Ce sera aussi 2 millions de fonctionnaires en moins au bas mot, mais qu’est-ce, ce retour à plus de normalité et d’efficience face aux millions de chômeurs en France, ce que ne rendent pas d’ailleurs les statistiques que l’on nous sert. Et que l’on ne vienne pas me dire que cela fera 2 millions de chômeurs de plus puisque et le coût du travail baissant, les impôts et la mise en concurrence vont accroître de facto l’activité économique d’une manière notable. Mais au seul bénéfice de ceux qui, pouvant travailler, travaillent.
Si défense de la démocratie il doit y avoir en France, celle-ci se manifestant comme on le voit par un vote « avec des mouvements physiques » comme le travail au noir ou l’adhésion au statut d’auto-entrepreneur ou bien plus grave pour ceux qui le peuvent par une expatriation des forces vives et entrepreneuriales de la France, comment faire pour rétablir un juste équilibre de toute cette activité économique en France ? Simplement en mettant en place des structures qui vont répondre à tous ces freins énoncés plus haut et qui feront que demain, les français vont trouver un intérêt certain et personnel à travailler sur le territoire français. Et ce faisant, vont faire repartir d’une manière radicale la machine économique de la croissance.
Et pour parfaire cette partition et ramener des milliers de milliards d’euros dans les caisses de nos banques pour le bienfait de cette même activité économique française, il faut faire repartir la confiance des épargnants et des capitalistes français pour qu’ils soient encore plus nombreux à financer notre économie. Une seule chose à faire, qui est peut être une rengaine chez moi, établir ou rétablir, je ne sais, un véritable secret bancaire en France et déjà vis à vis du Trésor Public !
Quel formidable « moment » de démocratie cela serait. Si personne n’avait intérêt à frauder le fisc, déjà parce qu’il trouverait son compte dans les contreparties de ses impôts, cela serait bien à un vote d’adhésion auquel on assisterait. Ce ne sera pas, comme la montré cette gestion dans le milieu bancaire suisse, la porte ouverte aux blanchiments d’argent délictueux auquel on assisterait.
Et cela serait aussi remettre l’individu-citoyen au centre de notre société, place qu’il n’aurait jamais dû quitter. Au delà de toute idéologie, c’est aussi la seule solution « économique » qui marche. Qui peut, au fil de siècles d’Histoire, justifier du contraire ?
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