vendredi, janvier 20, 2012
Les pauvres, les riches et … la nomenklatura de la fonction publique.
L’avantage dans les périodes de campagnes à la présidence de la République en France, c’est qu’à force de propos d’opposants dont la parole est moins censurée, les analyses de personnes de la société civile que l’on fait venir sur les plateaux pour « motiver l’électeur» et surtout internet, on arrive à y voir chaque jour un peu plus clair.
Hier dans l’émission « C dans l’Air » d’Yves Calvi en particulier Jean-Louis Beffa, ancien président de la Compagnie de St Gobain. Autour de lui trois autres personnes, toutes issues de la sociale-démocratie. Un seul objectif pour la France, la ré-industrialiser. Ce serait une affaire de 10 à 15 ans mais c’est la seule solution pour que la «vie » y soit possible pour ses habitants. De là, suivent les recommandations-bateaux pour que cela soit possible, c’est à dire avec le concours de tous et surtout, celui des partenaires sociaux !
Par contre et j’attend toujours une seule bribe de son évocation : qui va créer ces nouvelles industries en France ? Parce que pour que cette ré-industrialisation voit le jour, ce n’est pas l’Etat qui va en être le Maître d’œuvre, lui qui a mis des décennies à se sortir des charbonnages, de l’acier, de l’automobile et autres filières atomiques. Il faudra bien que ce soit le fait de capitalistes et de capitaines d’industrie français dont on parle, car je n’ose penser que tous ceux-ci soient seulement des étrangers à notre nation.
Alors que dans le même temps, depuis les Mélenchon jusqu’à Sarkozy, l’entier de la classe politique ne cesse de jeter l’opprobre sur les riches et ceux qui gagnent beaucoup plus d’argent que la moyenne des français en les taxant à qui mieux mieux. Attend-t-on que demain nos capitaines d’industrie qui devront, sur notre territoire, rendre rentables leurs entreprises en donnant à la fois des salaires parmi les plus haut de la planète, payant des charges sociales pour payer notre modèle social, sortant des produits concurrentiels au niveau mondial, ne se satisfassent d’une rémunération ne dépassant pas 20 fois le Smig ? Et les actionnaires, faudra-t-il les forcer physiquement ou les faire boire pour les amener à souscrire à de telles entreprises ? Nous sommes vraiment au pays des bisounours !...
Une fois ce bon vieux problème posé, je me fais la réflexion que si les pauvres ont besoin des riches pour leur donner des emplois et les riches ont besoin des pauvres pour travailler dans leurs entreprises, pourquoi ne s’entendent-ils pas puisque leurs intérêts semblent converger ? Bien sur il y a la concurrence mondiale et des pays qui produisent et vendent sur nos territoires, avec des niveaux de salaires bien inférieurs aux nôtres, mais dans ces conditions, tous ces pauvres devraient d’abord maudire, tous ceux des pays à bas prix et demander une protection à nos frontières. Pourquoi ne le font-ils pas et que leur haine n’est-elle dirigée que vers les riches qui sont encore installés en France ?
Et dans ce début de campagne, cela devient de plus en plus évident pour moi. Tant l’UMP que le PS, ne parlons plus de gauche ou droite dans un spectre politique totalement social-démocrate, s’est trouvé depuis longtemps un bouc émissaire en la personne du riche. Mais ce faisant, maintenant qu’ils se rendent compte qu’ils vont bien en avoir besoin des riches et des capitaines d’industrie aux rémunérations astronomiques, leurs discours tournent en rond car ils ne savent plus comment sortir de cette impasse « philosophique ». Car cet ostracisme anti-riche c’est bien l’entier de la classe politique qui en est l’artisan. Pourquoi ? Pourquoi chercher un tel bouc émissaire alors qu’il serait plus facile d’en accuser les vrais fautifs et de ce fait, être capable de trouver enfin les bonnes et vraies solutions ?
Tout simplement car le vrai fautif et il n’y a qu’à faire un minimum de bench-marking pour s’en rendre compte, c’est notre Etat et toute sa nomenklatura de la fonction publique, qui empêche cette vraie redistribution vers ceux qui en ont véritablement besoin, ceux qui sont les plus pauvres. Et au delà des millions de fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités territoriales, n’ayez pas peur de rajouter aussi tous les personnels d’associations qui se comptent par millions et qui ne vivent que des subventions de ces mêmes collectivités territoriales sans aucun contrôle démocratique direct. Cette nomenklatura agit avec le concours des politiciens, des médias à leurs bottes et d’un pseudo dialogue social à travers des syndicats qui, non seulement ne représentent plus un nombre significatif d’adhérents, mais touchent 80% de leurs subsides de la part de ce même Etat comme on vient de nous empêcher de le voir récemment.
Je pense que cette analyse n’a pu que vous convaincre. Mais maintenant si, de près ni de loin vous n’êtes pas de ceux qui en « croquez », comment sortir de ce racket étatique? Car que vous soyez les « cochons de payeurs » ou tous ceux qui, ayant vraiment besoin de l’aide sociale, vous voyez que ce sont d’autres qui se goinfrent de ces impôts pourtant parmi les plus haut du monde, il va bien falloir mettre fin à cette « vie de château » inique ! C’est le moment pour que les riches et les pauvres s’allient d’abord pour renverser l’entier de notre classe politique et mettent en place, par un retour aux fondamentaux, une société qui fonctionne.
Beaucoup savent ce qu’il faut faire et je n’en veux pour preuve que les vœux donnés par Jacques Garello pour 2012 dans sa « Nouvelle Lettre », sauf que ce n’était que par dérision, tout cela n’étant pour lui qu’un rêve, tant il ne croit pas une seule minute que les français dont l’Etat se moque depuis des décennies sauront reprendre leurs destins en mains.
Moi je pense au contraire qu’un problème posé est déjà à moitié résolu. Internet peut aider à la médiatisation de telles analyses. Et cela me donnera raison de penser que la force naturelle des choses est d’aller vers où il est naturel qu’elles aillent. A coté de la clairvoyance il ne manque plus que le courage de franchir le pas de l’émancipation.
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