samedi, octobre 15, 2011

Est-ce d'une telle société dont nous avons besoin ?




"« Croyez-vous vraiment que nous voulons que nos lois soient respectées ? dit Ferris. Au contraire, nous voulons qu’on les enfreigne. Il va falloir vous mettre dans la tête que nous ne sommes pas des enfants de chœur, monsieur Rearden. Comprenez-moi bien : Nous ne sommes plus à l’époque des beaux gestes. C’est le pouvoir qui nous intéresse, rien d’autre. Vous n’étiez que des amateurs à ce jeu-là. Alors que nous savons y faire et vous feriez mieux de le piger. Gouverner des hommes innocents est impossible. Le seul pouvoir d’un Etat, c’est de mettre les contrevenants hors d’état de nuire. Et quand il n’y a pas assez de contrevenants, on en fabrique. Il suffit de déclarer tellement de choses hors la loi qu’il devient impossible de vivre sans l’enfreindre. Qui voudrait d’une nation de citoyens respectueux des lois ? Que pourrait-on en tirer ? Mais si vous promulguez des lois qui ne peuvent être ni respectées ni appliquées ni objectivement interprétées, vous fabriquez une nation de fraudeurs … Et là, il ne reste plus qu’à en récolter les fruits. Voilà la méthode, monsieur Rearden. C’est la règle du jeu. Quand vous l’aurez comprise, nous n’aurons plus aucun mal à faire affaire ensemble. »

Vient de paraître l'excellente traduction par Sophie Bastide-Foltz, de l'ouvrage de référence d'Ayn Rand - Atlas Shrugged" - écrit en 1957 et ce, sous le titre "La Grève".

Ce texte représente tant d'analogies avec ce que nous connaissons, plus de 50 ans après ce livre quasi prophétique, que je n'ai pu m'empêcher de vous soumettre cet extrait. Comme le démontre Philippe Némo dans son récent ouvrage "La régression intellectuelle de la France", la "mère de toutes les réformes en France", passe par la révocation des récentes lois Gayssot et celles du même acabit. Ce sont plus de 90% des lois qu'il importe de supprimer en France pour simplement libérer les individus et donc la croissance.

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