Comment pourrait-il en être autrement ?
Ce à quoi nous assistons en France depuis quelques semaines le montre bien. Les français assistent, impuissants pour la plupart, à la fin d’une époque. L’ensemble de notre classe politique n’a plus rien à nous proposer. Le pays est tétanisé d’angoisse. La jeunesse que l’on n’entend pas, vote avec ses pieds en partant à l’étranger et celle qui n’a plus ni assez confiance en elle ni assez d’imagination pour comprendre et analyser, hurle des slogans que des apprenti-sorciers lui soufflent, au lieu d’étudier et de prendre des forces.
Comme des animaux pris au piège, ils sont nombreux à crier leur peur de l’inconnu du lendemain. Ils savent, dans leur inconscient, qu’ils ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes, mais crient aujourd’hui tout autant leurs peurs que leur colère contre tous les hommes politiques qui n’ont pas su les amener à la modernité du monde de demain. Et dans la demande unanime de ceux qui sont dans la rue aujourd’hui, ce n’est pas un nouveau projet de société qu’ils voudraient voir appliquer, non, ils veulent en faisant reculer le gouvernement le voir démissionner à titre de sanction suprême pour son incompétence.
Mais les français, dans leur ensemble, ne semblent pas les girouettes décrites par toutes les mauvaises analyses faites par ceux qui veulent toujours que la réalité corresponde à leurs propres schémas. Je crois qu’après les élections d’avril 2002, le débat sur le référendum sur le TCE a fait prendre conscience au peuple français, au delà de ce que pouvaient croire toute la classe politique, qu’ils pouvaient changer les choses en allant voter. Et ils pourront enfin et dès 2007, mettre fin à ce que certains appellent le « modèle français ».
Cette fameuse alternance entre la pseudo-droite et la gauche qui tient lieu de politique à la France, alors que ce sont les mêmes, eh bien de plus en plus de monde ne veut plus en être la dupe. Et les français ont de la mémoire. Je pense qu’ils ont tiré un trait définitif, pour la plupart d’entre eux, sur l’expérience socialiste qu’ils ont sanctionné en 2002 et ce n’est pas aujourd’hui, 5 ans après qu’ils vont revenir à croire que c’est ce qu’il y a de mieux pour eux. Et ceci, contrairement à ce que veulent encore nous faire croire les médias.
Par contre d’une manière tout aussi évidente, cette énorme majorité silencieuse française, ne croit plus ni aux mensonges, ni à la capacité à gouverner de la pseudo-droite. Les événements de l’hiver 2006-2007 en sont un éloquent exemple. Alors faudra-t-il se résigner à cette fatalité que la France ne peut plus être gouvernée ? Je ne le crois pas et les sondages qui circulent actuellement sur internet, pas ceux véhiculant ce que les médias veulent nous faire gober, sont un formidable espoir dans la « mort » et le « renouveau » de notre pays.
Alors qu’on ne l’entend plus ni à la télévision, ni dans la presse, Le Pen semble personnifier dans l’inconscient social cette envie de vouloir tirer un trait définitif sur toute notre classe politique actuelle. La gauche, ils ont essayé et cela ne marche pas, la pseudo-droite est incapable de gouverner et fait perdre son temps à notre pays. Par contre la solution de celui qui veut depuis 25 ans « sortir » la bande des 4, ils ne l’ont pas encore essayé et pensent à juste titre que cela ne saurait aller plus mal que ce à quoi nous assistons. Et donc Le Pen, d’une manière unanime sur déjà des milliers de votes spontanés, fait par vous et moi sans aucune concertation, caracole dans les sondages entre 22 et 28% des intentions exprimées alors que les meilleurs des autres ne font pas 15%.
Il apparaît donc bien dans l’inconscient collectif le besoin d’une réelle alternative à « l’enfermement idéologique » que toute la classe politique nous impose depuis plus de 30 ans. La France est prête à ce qu’un homme (ou plutôt une femme d’ailleurs) nouveau apparaisse sur la scène politique et puisse répondre à cette attente populaire. Aucun de ceux en cour actuellement et forcément les apparatchiks des partis de gouvernement ne peuvent devenir cet être providentiel, sauf une fois élu tourner le dos à ceux qui l’auraient mis au pouvoir.
Ce sera peut-être l’anarchie pour un temps, mais il semblerait qu’aucune réforme n’a pu se faire en France depuis des siècles sans passer par la révolution. Au contraire des anglo-saxons les français ne sont pas capables de compromis. Les français vont, en 2007, faire leur révolution pour renverser le pouvoir de toute la classe politique en votant pour un candidat qui n’aura pas l’appui d’un parti fort et structuré, mais il aura la majorité des français derrière lui . Et tout sera à reconstruire.
Ce sera à n’en pas douter dans le droit fil libéral de la politique suivie par les pays qui « gagnent » dans le monde d’aujourd’hui. Il n’y a pas d’autres chemins.
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1 commentaire:
Vous savez qu'en tant que libéral je ne diabolise pas l'anarchie !
En tout cas ce sera notre manière pacifiste de faire la révolution dont la France a besoin pour se reconstruire tant nous la voyons boquée aujourd'hui.
Il n'y a pas d'autres voies démocratiques aujourd'hui dans la mesure où toute l classe politique française ne nous propose aucune autre alternative à la social-démocratie qui est le "cancer" de notre société.
Cette sociale-démocratie peut exister dans les pays du nord de l'Europe où les citoyens respectent l'état et leurs voisins, ce n'est pas possible chez les "gaulois".
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