dimanche, décembre 30, 2018

Le capitalisme, seule solution pour sortir de la pauvreté et être libre


Ceci dans la droite ligne de l'article précédent sur ce dont l'Afrique a besoin pour se développer. J'ai dit "l'Afrique" ? Mais pourquoi donc aller si loin, c'est bien de cela dont la France elle-même a cruellement besoin!
Quel esprit clairvoyant pourrait dire le contraire. Et si en France nous en sommes là, c'est que le statu quo ante actuel en arrange bien quelques uns. Heureusement que l'épisode des Gilets Jaunes a commencé à mettre les pieds dans le plat. Rien ne sera plus comme avant, demain, en France.

Par Chris Hatting, analyste for The Free Market foundation ↩

On a essayé le collectivisme, sous toutes ses formes, malheureusement cela a échoué dans le monde entier. Cela ne pourrait jamais fonctionner même si l’on changeait les personnes responsables de sa mise en œuvre. C’est un système défaillant, à la fois conceptuellement et moralement et qui en plus cause trop de morts. Pourtant, l’Afrique du Sud semble attirée par cette voie. La croyance en la redistribution de la richesse et le choix récent de l’expropriation sans indemnisation, sont quelques indices qui témoignent d’une volonté d’étendre le pouvoir de l’État au détriment de l’individu. Il est urgent pour l’Afrique du Sud de retrouver la voie du capitalisme.

QU’EST-CE QUE LE CAPITALISME ?

Le capitalisme, c’est avant tout la protection des droits individuels et des droits de propriété. Le capitalisme signifie la diversité humaine. Le capitalisme signifie aussi un système basé sur une vraie concurrence. Les Sud-Africains ont été opprimés par l’État de différentes manières, il est donc temps de leur permettre de bénéficier du capitalisme.

Dans son ouvrage Le capitalisme : l’idéal inconnu, Ayn Rand définit le capitalisme comme étant « Le seul système social fondé sur la reconnaissance et la protection des droits de l’individu et, partant, le seul système interdisant la coercition des relations sociales ».

L’Afrique du Sud ne peut pas avoir une économie viable avec une croissance réelle à long terme, si les gens ne sont pas libres d’entreprendre, et, dans l’état actuel des choses, nous ne le sommes pas car l’État dresse toujours plus d’obstacles devant nous.

Un système dans lequel les populations se disputent les faveurs et les offrandes du gouvernement n’a rien à voir avec le capitalisme. Un système dans lequel entreprises et particuliers sont écrasés par des montagnes de bureaucratie et de tracasseries administratives n’est pas du capitalisme.

Un système dans lequel des entreprises (essentiellement publiques) sont renflouées par le gouvernement ou sont protégées de la concurrence par le gouvernement n’est pas du capitalisme. C’est ce que l’on appelle le capitalisme de copinage qui n’est rien d’autre qu’un système reposant sur la corruption.

Actuellement, l’Afrique du Sud est dans ce que l’on pourrait qualifier d’économie mixte : un mélange de liberté et de nombreux contrôles. Ayn Rand a décrit un pays à économie mixte comme étant : « En voie de désintégration, une guerre civile de groupes de pression se pillant et se dévorant les uns les autres ». Tant que nous aurons ce capitalisme dénaturé, tout groupe plus puissant exploitera les ressources de l’État pour son propre bénéfice.

LE COPINAGE MALSAIN

Plus l’État grandit, plus il nous contrôle pour conserver sa position. Il n’aime pas la concurrence, en témoigne les entreprises publiques Eskom et SAA, qui ont été protégées et renflouées d’innombrables fois, à des coûts énormes pour les Sud-Africains et pour l’ensemble de l’économie.

Dans un système capitaliste, lorsqu’une entreprise échoue, elle doit en supporter les conséquences : il n’y a pas de plan de sauvetage payé par les contribuables. Peu importe qui dirige le gouvernement à un moment donné, le groupe au pouvoir aura toujours ses favoris, et plus le pouvoir de l’État sera étendu, plus les abus seront nombreux.

L’OBSESSION DE LA REDISTRIBUTION

Le capitalisme est le seul système qui garantit les droits de propriété. Chaque personne doit être libre de cultiver sa propre richesse, pour son propre intérêt. Penser que la richesse d’un pays est fixe, qu’elle doit être divisée de manière à ce que chacun reçoive sa juste part est un raisonnement incohérent. Nous devons raisonner au niveau individuel, pas en termes de groupes arbitraires divisés sur la base de race ou la richesse. Si chacun peut créer de la richesse, la richesse nationale augmentera drastiquement et tout le monde sera plus riche.

L’ÉTAT BARREUR DE ROUTES

Dans le même ordre d’idées, limiter la liberté individuelle signifie que les gens s’enfoncent davantage dans la pauvreté, car ils ne peuvent pas se libérer de l’emprise de l’État et perdent ainsi du temps et de l’argent à se débattre pour avancer. Plus l’État est intrusif, plus le mal est grave. Ainsi, l’Afrique du Sud, comme d’autres pays du continent, devrait marcher vers le capitalisme et la liberté, et rompre avec le socialisme et la décadence.

Accorder aux gens la liberté de commercer est radical. Permettre la création de nouvelles entreprises, exemptes de toute réglementation, est radical. Reconnaître les gens comme des individus différents, capables de rechercher leur propre bonheur tel que défini par eux-mêmes, est radical. Le collectivisme est le choix de ceux qui considèrent l’État comme notre sauveur, et constitue l’antithèse même de ce qui est radical. Le capitalisme est le seul choix radical positif pour les Sud-Africains et l’Afrique en général.


*** Ayn Rand by Scott Beale(CC BY-NC-ND 2.0) — Scott Beale, CC-BY

mercredi, décembre 26, 2018

Les 4 facteurs expliquant la faible compétitivité de l’Afrique


La concurrence, la propriété privée et la lutte contre la corruption sont des priorités pour permettre le développement du continent le plus pauvre de la planète.

Par Ibrahim Anoba.

Un article de Libre Afrique

Dans le dernier rapport sur la compétitivité mondiale, sur les indicateurs responsables de la productivité et de la croissance à long terme, les pays africains sont mal classés. Sur les 140 pays étudiés, l’économie africaine la mieux classée est Maurice au 49ème rang, puis l’Afrique du Sud à la 67ème place. La majorité des autres pays africains croupissent dans le tiers inférieur du classement. Cette médiocre performance, sur l’un des principaux indices de mesure du progrès économique, confirme la situation déplorable dans laquelle se trouve l’économie africaine, du moins en ce qui concerne le passé récent. Il y a quatre principaux facteurs à l’origine de ce déficit de compétitivité.


DES MARCHÉS PERVERTIS PAR LES MONOPOLES

La principale raison pour laquelle il est difficile pour les pays africains d’intégrer la moitié supérieure de ce classement réside dans les monopoles sur les marchés. Les économies concernées entretiennent, à des degrés divers, des relations malsaines entre les hommes politiques et les hommes d’affaires, ce qui favorise le contrôle des moyens de production par un petit nombre d’entreprises.

La meilleure situation devrait être un espace ouvert permettant aux entrepreneurs ou aux entreprises intéressés de se faire concurrence. Malheureusement, nous trouvons actuellement des secteurs clés, notamment les transports, le pétrole et l’énergie, où le gouvernement est le seul fournisseur. Dans les rares cas où l’offre est privée, les prix et les quantités sont dictés par les grandes entreprises avec la complicité des hommes politiques corrompus. Cela élimine effectivement la concurrence nécessaire pour améliorer la capacité du marché à répondre à la demande au moindre coût pour les consommateurs africains, qui ont les revenus les plus faibles au monde. Cela se traduit également par la perte de liberté de choix du consommateur. Celui-ci n’ayant guère d’option pour rejeter les termes d’échange, l’effet disciplinaire sur le producteur est affaibli, d’où le déclin de ces économies au fil du temps.

UNE FAIBLE INNOVATION

Le grand avantage d’un marché concurrentiel est de favoriser l’innovation, ce processus de génération d’idées visant à maximiser les gains tirés des investissements. Alors que le reste du monde met régulièrement à jour ses dernières innovations en matière de robotique et d’intelligence artificielle, aucun des pays africains mal classés n’a réussi à intégrer la science et la technologie dans ses systèmes éducatifs, ce qui pénalise divers secteurs de l’économie. Par exemple, l’agriculture, qui contribue le plus au PIB du continent, n’est toujours pas assez mécanisée. Les dirigeants de ces pays doivent déjà savoir que la modernisation d’un secteur important comme l’agriculture devrait être le premier de leur programme économique s’ils veulent vraiment être compétitifs.

UN ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES HOSTILE

L’environnement des affaires dans la plupart des régions du continent est loin des standards minimums. Cela signifie, en particulier, que les lois et réglementations régissant le business sont considérées comme hostiles en Afrique. Par exemple, le démarrage d’une entreprise ou l’enregistrement d’une propriété dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne prend généralement plus de temps qu’ailleurs. Bien qu’il s’agisse d’un effort qui ne devrait normalement pas dépasser un à trois jours ouvrables, au Nigéria, par exemple, il faut généralement six semaines pour enregistrer une entreprise ; il en va de même pour le Cameroun, alors que dans des pays comme la RD Congo, le Niger et le Burundi, cela peut prendre encore plus longtemps.

C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Afrique subsaharienne est reconnue comme le pire endroit pour les entrepreneurs. Par conséquent, ces lenteurs bureaucratiques sont un handicap majeur pour la compétitivité d’une économie. De même, avec la concurrence biaisée entre les entreprises publiques, les grandes entreprises et les micros-petites entreprises, il n’est pas étonnant que l’Afrique soit mal classée.

Par ailleurs, la bureaucratie, conjuguée à la faible protection de la propriété privée, complique le processus de prise de décision pour les acteurs de la chaîne de valeur tels que les agriculteurs, les commerçants locaux et les consommateurs. En fin de compte, la valeur ajoutée qu’elles créent est assez faible. Ces problèmes pourraient être évités si les gouvernements africains cessaient tout simplement d’imposer des réglementations rigides et inutiles. Toutefois, comme il est peu probable que cela se produise de si tôt, l’environnement commercial restera hostile.

UN FAIBLE CAPITAL HUMAIN

La capacité d’un travailleur africain moyen à contribuer de manière significative au processus de marché est restée relativement stagnante pendant des décennies. En effet, tandis que la population de jeunes continue de croître, la disponibilité des opportunités d’emplois ne suit pas la même cadence. Selon le récent indice de capital humain de la Banque mondiale, la valeur marchande de l’ensemble des compétences d’un travailleur africain moyen est parmi les plus basses du monde. Cela a créé un large fossé entre les compétences disponibles et les profils demandés par les employeurs. C’est aussi la raison pour laquelle 70% de la main-d’œuvre du continent se trouve dans le secteur agricole.

Pendant ce temps, l’éducation reste la clé de la productivité humaine. En fait, plus les pays investissent dans l’enseignement technique, plus leur économie devrait s’améliorer dans les domaines de la science et de la technologie. Pour les pays africains concernés, la prochaine étape dans l’amélioration de leur capital humain consiste à investir davantage dans l’éducation. D’autres besoins, tels que la santé, la sécurité et la nutrition, disparaîtront une fois que les améliorations apportées à l’éducation et la facilité des affaires entreront en ligne de compte.