mercredi, mai 23, 2012

Journée de Libération fiscale !


Cet article paru aujourd'hui 23 mai 2012 dans le journal Le Temps de Genève. Qu'en penser quand on sait qu'en France ce jour de libération fiscale se situe à la fin du mois de juillet ?

Y a-t-il en Suisse plus de pauvres qu'en France dans ces conditions ? Ou moins de riches puisque c'est une classe sociale à laquelle il importe de faire rendre gorge en France ? Le chômage est à 3,1% de la population active et il y a plus de 20 % d'étrangers. Le salaire moyen (il n'y a pas de smig) est autour de 3.500 euros. Le code du travail décrète que le chef d'entreprise est maître dans son entreprise. La sécurité depuis que la Suisse est entrée dans Schengen se détériore, mais les suisses vont savoir y faire face et déjà parce que dans ce pays on a le droit de faire des statistiques ethniques. Et désigner le problème, c'est déjà l'avoir à moitié résolu.

Mais on peut voir aussi qu'ici en Suisse il y a une concurrence fiscale entre les 26 cantons. Et elle n'est pas légère. Mais par contre dans tous les partis (à l'exception peut-être du PS suisse) chacun essaye de faire le service administratif avec le moins possible de fonctionnaire, dans une recherche perpétuelle d'optimisation de leur nombre. Ceci explique peut-être cela.

Alors quand en France nos politiciens nous disent qu'ils ont tout essayé, ne poussent-ils pas le bouchon un peu trop loin ? Surtout qu'on ne peut pas dire que la vie soit moins agréable ici qu'en France ni que les citoyens aient moins la parole. Donc les dirigeants français devraient essayer d'en prendre de la graine, mais savent-ils bien où se trouve la Suisse ? Ne croient-ils pas que ce "paradis fiscal" (et on voit que là dessus ils ont raison avec ces chiffres) dans les Caraïbes ? Car leur Président sortant n'y a pas mis les pieds durant son dernier quinquennat.

Alors cette concurrence fiscale par canton et si la France la mettait en place au niveau des régions ? Il n'en faudrait pas plus pour faire cesser ce centralisme excessif de la Région Parisienne. Il n'y a donc pas d'argent à mettre dans ce redéploiement des français sur l'ensemble de la France, juste laisser se mettre en place une concurrence fiscale. Et si demain il doit y avoir des référendums populaires, la Suisse montre bien que le maximum requis pour ce faire ce sont des territoires grands comme une région française mais pas plus.

Alors fi d'une égalité de traitement pour tous les français pour tous et partout, même dans les territoires d'outremer. C'est justement de cette inégalité et de la concurrence que se feront les premiers choix des français. Sur strictement tous les plans, mais cette fois-ci librement choisis.

Qu'en pensez-vous ?

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