lundi, juillet 12, 2010

Une révolution pour 2012, (1ère partie)

Certains hommes politiques, qui se réclament de la « droite », demandent autour d’eux que leurs sympathisants les aident à élaborer des propositions pour « changer » la France . Quelle est cette posture ? Quelle est cette nouvelle imposture ? Pourquoi demander à des milliers de citoyens ce qu’ils aimeraient voir défendu ? C’est renverser les rôles, c’est une peu se moquer de la démocratie, car enfin, voter c’est choisir entre tous ceux qui postulent à un vote citoyen. Montrant leur capacité à remplir leur fonction et énonçant leur propre credo et ce, dans les limites et du mode de scrutin et de la réalité politique du moment.

Encore faut-il que ces « objectifs politiques» affichés, ne soient pas, dès le départ entachés des plus grands travers possibles, dont d’abord celui de la perte de confiance irrémédiable envers un parti et son oligarchie. Dès 2002, l’UMP n’a eu de cesse que de vouloir bi-pôlariser le terrain politique entre la gauche et la droite, partant du principe simple que les français étant majoritairement de « droite » et ne voulant plus donner leurs voix pour un futur socialisant, ne pourraient plus que…. voter pour eux.

Après avoir rallié en, 2002 tous ceux qui croyaient que voter Le Pen, n’était ni démocratique ni censé, en 2007 c’est sur un programme mensonger que ces électeurs ont été amené à voter. Aussi parce qu’ au delà de ce vote anti-gauche, c’était aussi pour encore un peu plus longtemps de statu-quo et pour une certaine politique de paix sociale qu’ils pensaient voter. Et c’est sûr que ces trois dernières années, il n’y a eu ni émeutes ni véritable arrêt de l’activité économique en France. Mais à quel prix ? … C’est sûr que si nos dirigeants cèdent en permanence au racket mafieux et aggravent jusqu’à l’absurde nos déficits publics, ils peuvent dans le même temps, s’enorgueillir et de vie calme et d’avoir jugulé les mouvements sociaux revendicatifs. Mais quels bilans laissent-ils ? Et cette vie de château qu’il faudra bien payer, nous et nos descendants, ne peut durer que pour autant qu’un financement puisse prendre ce relais. Tout le monde voit bien que cette époque est révolue.

Alors demain ? Au delà de savoir si une telle prestation de gouvernance publique est condamnable pénalement, car tous ces gens en charge des affaires de la France ont bien sur, trouvé leurs comptes personnels dans un tel statu quo, par la vie facile que cela leur procure durant cette période, il importe aussi de savoir si les français souhaitent que cela continue et si ces incapables d’hier sont encore crédibles pour porter des projets pour demain. Lincoln l’avait déjà énoncé clairement, « on ne peut tromper tout le monde, tout le temps » ! Les dernières élections régionales en France, ont bien montré que cette majorité silencieuse qui pensait voir la France se redresser en 2007, refusent de se voir une nouvelle fois pris en « otage démocratique » par la fausse droite et ils restent chez eux. Ne restent plus en lice que ceux de gauche qui défendent leurs prébendes de situations acquises et qui souhaitent que rien ne change.

Quelle crédibilité accorder alors à ceux qui se disent aujourd’hui de droite et qui sont encore inféodés au parti félon qu’est l’UMP et à son chef Nicolas Sarkozy et tous ses affidés. Chaque jour qui passe, met à jours de nouveaux arbitraires et l’incapacité majeure pour ce parti à être crédible pour la grande majorité de l’électorat français. Le plus grand et le comble des arbitraires réside pour ma part dans l’affaire Bettencourt et pas forcément de la manière populiste dont les médias la présentent encore aujourd’hui. Voilà une femme, héritière du fondateur de L’Oréal, à la tête d’une fortune de près de 17 milliards d’euros et qui, peut-être du fait de son grand âge et d’engagements moraux pris antérieurement, reste en France et en est le plus gros contribuable privé. Elle paye au titre de 2009, 70 millions d’euros d’impôts soit quand même plus de 460 millions de francs de 2001. Pour limiter sa participation fiscale à 50% de ses revenus l’Etat, par le mécanisme du bouclier fiscal, lui en restitue 30 millions. Une simple règle de calcul montre, qu’au delà de l’énormité de cette somme, sans ce bouclier fiscal, ce serait plus de 90% de ses revenus qui seraient partis en impôts !

Déjà à ce moment là, je pose la question de savoir si une telle imposition est juste. Si Madame Bettencourt avait – comme la plus grande partie des autres familles riches françaises et qui sont bien sûr aimées et respectées en France parce qu’aussi les plus gros créateurs d’emplois – émigrés dans les pays limitrophes comme la Suisse par exemple, le montant de son impôt n’aurait pas été de 40 millions, mais d’un montant maximal de 2 à 3 millions seulement. Et où l’arbitraire devient nauséabond dans cette affaire, c’est que pour rester en France et en être le plus gros contribuable, Madame Bettencourt en soit réduite à financer tout à fait illégalement des hommes politiques pour ne pas avoir de contrôle fiscaux ! Et en 15 ans, elle n’en a pas eu ! Que ces contrôles aient été fructueux est une autre affaire et cela on ne le sait. En aurait-elle eu, y aurait-il eu pour autant mise en évidence d’optimisations fiscales délictueuses ? Je suis loin d’en être persuadé. Parce que déjà la plus grande optimisation fiscale aurait dû, comme tous y sont contraints, de s’exiler fiscalement. Elle ne l’a pas fait. Mais dans le même temps, certains venaient chercher des enveloppes – et il y en a eu pour 400.000 euros dans les 4 premiers mois de 2007 – alors qu’ils ne proposaient rien .. si ce n’est de faire barrage à la « gôôôche » qui, lui disaient-ils, si elle revenait au pouvoir, devait tout prendre à cette pauvre femme âgée. Parce qu’au delà d’avoir 17 milliards d’euros de patrimoine, Madame Bettencourt est une personne âgée comme les autres et avec la même crédulité si j’ose m’exprimer ainsi et comme le montrent les dizaines d’heures d’enregistrements téléphoniques pris à son insu.

Et il existeraient encore des hommes politiques honnêtes et sincères qui souhaiteraient encore faire un bout de chemin en vue de 2012 avec de tels aigrefins aussi incompétents – comme on le voit aux résultats – que malhonnêtes, comme il apparaît un peu plus chaque jour. Je crois au contraire l’inverse. Ceux de nos élus qui voudront un vrai programme pour la France, commenceront, dès aujourd’hui, à « apostasier » l’UMP. Seuls face à leur conscience et avec la certitude d’aider la France à tourner le dos à tous ceux qui abusent d’elle et de ses citoyens. Déjà au niveau de leurs circonscriptions, c’est un gage certain pour eux de la reconnaissance à venir de leurs électeurs et de ne plus rester dans le mensonge avéré. Mais ce faisant c’est aussi bien plus qui sera fait pour la France. C’est aussi pour ceux qui restent, les marquer du sceau de la compromission avec un pouvoir toujours plus dévoyé. Et il y a fort à parier que ce seront dès cette fin de l’été 2010, des dizaines d’entre eux qui prendront le même chemin, pourvu que l’un d’entre eux ait le courage de sortir du rang. Il y aura donc là, enfin, les véritables ingrédients pour la création d’un vrai parti de droite qui ne pourra être que libéral, tant il n’y a pas d’autres chemins pour le redressement de l’économie française.

A partir de là, ce ne sera pas à l’homme de la rue, aussi pertinent fut-il, d’élaborer les propositions pour que la France change, mais à des économistes patentés, car c’est d’économie comme on le voit, dont les Etats ont besoin avant que de vouloir faire de la politique.

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