mercredi, mars 24, 2010

Assez de maintenir ce quiproquo, il faut reconstruire un parti de droite libérale !

Au lendemain des élections régionales en France, la plupart des commentateurs annoncent à l’envi que la gauche revient en force sur l’échiquier politique français, tout comme le FN qui reprend des couleurs en récupérant ses électeurs et la droite qui serait désavouée par les français.

J’ai une autre analyse bien plus simpliste.
La gauche dans son ensemble a maintenu le nombre de ses votants. Il s’agit pour la plupart des conservateurs de l’Etat providence dont ils profitent, avec l’aide musclée des syndicats qui peuvent bloquer la France au cas où quelqu’un voudrait toucher à leur « os ».
L’UMP, déjà par son chef Nicolas Sarkozy, et tous ceux qui n’osent quitter le navire sont complètement désavoués par les français, tant pour leur incapacité à tenir leurs promesses faites en 2007 que par manque de certitudes de leur part à savoir ce qui demain sauvera la France de cet endormissement létal, mais aussi du courage nécessaire pour mettre en œuvre la moindre réforme efficiente.
Le FN revient dans la course avec le même électorat qui a été berné en 2007 par un UMP qui se voulait rassembleur à droite, mais qui en définitive n’a fait qu’enterrer tout ce qui faisait sa spécifité. Cet électorat recommence à voter FN au deuxième tour, là où c’est possible, pour dire NON aux 2 partis de gouvernement.

Dans ces conditions, il est aisé de comprendre que la France, majoritairement à droite, n’a pas eu de champion à qui adresser un vote et s’est donc abstenue. Si Nicolas Sarkozy qui comprend quelque part que ses électeurs l’ont quitté faute d’avoir fait les réformes promises, ce n’est pas en disant continuer à faire des réformettes comme celles que nous lui avons vu faire depuis 3 ans qu’il va les reconquérir.

Dans le temps où Bayrou qui pensait reconquérir un centre se fait laminer car il n’y a plus de place pour un centre et qu’il n’a pour se faire aucune idéologie pour se faire si ce n’est le « destin national » dont il se croit personnellement investit, c’est aussi Dominique de Villepin qui va créer un nouveau parti au moment où son plus fidèle supporter le quitte pour rejoindre Sarkozy ! C’est dire que ce nouveau parti va encore se repositionner à un emplacement où la majorité des politiciens croit encore voir une « clientèle ».

Parce que d’abord pour qu’il y ait un parti au centre de l’échiquier en France il faut qu’il y ait à la fois une droite et une gauche et en France il n’y en a plus, les électeurs viennent d’en faire la plus impressionnante des démonstrations en restant chez eux. Que l’on ne viennent pas me dire que ces élections régionales n’intéressent pas les français. Ils n’ont pas tellement souvent l’occasion de s’exprimer dans les urnes pour bouder la moindre élection. La gauche est allée voter et ceux du FN aussi, sauf qu’il n’y a plus de droite, c’est tout ! Et donc plus de place pour un centre.

De la même manière la participation massive à l’élection présidentielle des français en 2007 et la confirmation des mêmes à la législative qui a suivi s’analyse tout autant par le fait que les français ont entendus, à ce moment là, de la part du candidat Nicolas Sarkozy un vrai discours de droite et une volonté de redresser la France par des mesures qui avaient à l’époque trouvé un consensus dans la majorité trop souvent silencieuse. La montagne ayant accouché d’une souris, cette majorité de français reste chez eux et surtout ne va plus accorder la moindre confiance à l’UMP.

Quiproquo voulut par une gauche qui analyse l’élection de 2010 comme la volonté manifeste de la « majorité » d’arrêter les réformes en France et aussi de la part du chef de l’UMP qui analyse cette désaffection des urnes comme un manque de réforme de sa part et il crie alors haut et fort qu’il va les continuer. Sauf que ces réformes à la Sarkozy, bien inutiles pour la France, les français n’en veulent pas. Elles sont tout sauf pertinentes, surtout en ce moment où il y a le feu à la maison.

Tout ceci me porte à croire qu’il n’y a qu’une seule voie à suivre c’est la reconstruction d’un vrai parti de droite en dehors de l’UMP moribond aujourd’hui et forcément enterré demain. Un parti qui va, par cause de crise de l’économie mondiale, avoir à remettre une couche supplémentaire à ce qui avait été promis en 2007 mais non réalisé. Les hommes et les femmes qui pourront porter un tel projet ont deux ans pour « vendre » aux français un vrai programme, qui va trancher avec les incantations entendues à toutes les élections depuis des décennies et qui consistait simplement à battre qui la « droite » et qui la « gauche ».

Si la France est vraiment dans une impasse économique, c’est qu’une nouvelle fois, le socialisme ne marche pas comme cela est prouvé dans le monde entier depuis bientôt trente ans. Alors pourquoi y aurait-il en France de la place pour un « modèle social » collectiviste qui marcherait ? Ce n’est que la grande richesse de la France, acquise par le travail de ceux qui nous ont précédés qui a permis à des politiciens incultes économiquement de le faire croire pour faire perdurer leurs prébendes.

Il n’y a donc pas d’autres solutions que celle de redonner la primauté à l’individu et cela passe par la diminution drastique de l’ensemble des « services » que l’Etat accapare. Tout cela doit être vendu au privé – d’abord pour commencer le remboursement de la dette - et mis en concurrence pour enfin obtenir une optimisation de tout ceci en passant déjà par la santé.

Il importe aussi que les nouveaux hérauts de cette politique soit ceux qui, en 2007, ont servi personnellement de relais dans leurs circonscriptions pour cette « révolution » à faire de l’Etat français et qui passent maintenant pour des menteurs vis à vis de leur électorat à cause de l’incurie de Nicolas Sarkozy. Et on voit bien que dans les rangs de ce parti ils sont nombreux à contester le chemin et les couleuvres qu’ils ont du avaler depuis 3 ans. Qu’ils fassent enfin leur « coming out » politique et qu’ils regagnent vis à vis de leurs électeurs une certaine dignité.

Il y a trop d’exemple de par le monde pour savoir ce qu’il y a lieu de faire économiquement en France pour que notre pays regagne le peloton des pays où il fera encore longtemps bien vivre. Notre pays est aussi à l’origine des plus grands penseurs mondiaux du libéralisme qui, s’il n’est pas enseigné en France, inspire des milliards d’individus de par la planète. Il importe que leur credo s’appuie sur une idéologie claire qui soit démontrée aux français de façon à les faire adhérer à cette œuvre forcément de tous.

Que fait un Jean-François Copé depuis des mois à la tête de ces députés de l’UMP au Parlement ? Il ne peut se faire entendre, depuis trop longtemps, par les sourds de l’Elysée et de leur chef. L’UMP est morte et va sombrer, il lui importe de sauver les meilleurs de cet équipage et ne pas les laisser sombrer avec le navire. Il lui importe de refonder la droite libérale sur l’échiquier politique français et ce n’est pas ce que je lui entend dire depuis 3 ans qui va l’empêcher de porter un tel discours, bien au contraire.

Hardis les gars !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le Modem cher Libéralisateur...le Modem :)

C'est un terreau fertile qui ne demande qu'à recevoir la semence libérale dès que son président aura été éjecté :)

Libéralisateur a dit…

Un adage dit et c'est frappé du plus parfait bon sens :
"Il n'y a pas deux fois la capacité à faire une première impression" !
Pourquoi le Modem, un peu de créativité bon sang !
Le Modem c'est François Bayrou et personne d'autre, d'ailleurs le Nouveau Centre le montre à l'évidence quand tous ses députés le quittent, ce Modem, pour créer un nouveau parti, surtout sans Bayrou.
Que tous ces gens là, tant du Modem et du Nouveau Centre comme Hervé Morin montrent leur véritable volonté de réformes en adhérant à ce nouveau parti pourquoi pas et à mon sens c'est aussi plus de la moitié de ceux de l'UMP.
Car les médias sont ce qu'ils sont, même Bayrou mort physiquement, si les "reconstructeurs" rejoignaient le Modem (et pour y récupérer quoi alors qu'il faut tout réinventer au niveau idéologie) ce serait "forcément" pour faire une politique au Centre.
Tous ceux qui se sont abstenus le 21 mars dernier, ne veulent pas de Centre mais d'une vraie Droite !
Ensuite Modem (Mouvement Démocrate) représente trop une volonté Démocrate et moi comme Volkof je suis "moyennement démocrate". Surtout si la démocratie en France consiste non pas à accepter la volonté de la majorité lors d'une élection mais de laisser éternellement les moindres groupuscules foutrent un bordel de "troisième tour".
Décidément non, ce n'est pas le Modem dont on a besoin, ni toi ni moi ! Et si pour certains et c'est dommage, il aurait fallu le Modem parce qu'il aurait été le seul à défendre l'interdiction du déficit public, c'est un peu court car on le voit bien, ne pas faire de déficit public n'est plus un problème de choix "démocratique" à moins de vouloir finir comme la Grèce !
Vive la création d'une "vraie" Droite Libérale.
Et pour faire un nouveau parti aujourd'hui, il faut deux choses, d'abord choquer l'opinion publique par médias interposés et que ce soit le fait de députés qui quittent en claquant la porte donc avec pertes et fracas leurs anciens partis pour tourner le dos à la politique du mensonge. Tant qu'ils ne feront pas cela telle une auto-critique et demande de pardon à leur électorat ils ne seront pas crédibles. Et pourtant rien ne se fera sur ce plan tant que ce ne sera pas le fait d'un groupe important de députés déjà connus dans leurs circonscriptions. Les invités de la dernière heure ne sont pas invités à ce festin électoral. C'est aussi pourquoi je pense que Copé détient une des clés possibles.