Et l’on recommence, en particulier dans les universités, ce qui s’est passé au début de l’année 2006 lors du CPE. Assemblées générales fantoches et complaisance pour ne pas dire complicité de certains directeurs et médias et voilà l’université fermée !
Ce sont moins de 5 % des acteurs de l’université (étudiants, professeurs, directeurs) qui véritablement bloqueraient ces universités. Pour un spectateur extérieur cela peut paraître irréaliste, mais cela traduit bien, une fois de plus, la société française.
Quand on sait que c’est plus de la moitié des jeunes, donc des étudiants, qui auraient voté pour Sarkozy et son programme de réformes et en particulier pour l’autonomie des universités comme partout dans le monde occidental, cela peut paraître surréaliste que de ne pas voir s’exprimer, dans ces temps d’agitation étudiante, tous ceux qui, il n’y a pas si longtemps, la voulaient dans les urnes.
Je ne parle pas de les voir s’exprimer dans les grands médias - tenus par les forces de gauche, - mais de s’exprimer en allant « foutre une raclée » et en les sortant d’une enceinte où ils ne devraient pas être, à ces groupuscules de quelques dizaines d’individus.
Peur et docilité de français dans la soumission.
Docilité dans la soumission. Docilité dans le politiquement correct véhiculé par les médias avec la complaisance de la plupart de nos hommes politiques. Il serait de « mauvais ton » qu’un seul des 95% des acteurs restant se rebelle et avec la même agressivité combative que ces groupuscules, contre ce diktat d’une ultra-minorité.
Et pourtant empêcher cette chienlit pour les citoyens majeurs que sont la plupart des étudiants et professeurs ce serait bien faire preuve de civisme. Contre l’illégalité c’est aussi à chacun de remonter ses manches, de prendre ses responsabilités et de foutre dehors ceux qui s’arrogent, par des parodies de démocraties, de troubler impunément l’ordre public.
Demain, tous ces étudiants qui pleurent que leurs universités soient fermées et qui de ce fait ne peuvent étudier, devront faire preuve d’une autre combativité et d’une autre détermination dans leur vie d’individus dans le monde qui les attend. Et faire le coup de poing pour défendre leur »bien » qui est l’enseignement supérieur public, n’est pas, ne doit pas être répréhensible. Alors pourquoi, nous, autres citoyens, ne voyons-nous rien venir ?
Il semblerait donc en l’espèce que tous ces « étudiants » n’auraient rien à défendre. Que pour la grande majorité d’entre eux, ils n’attendent rien de leurs études supérieures à l’Université, qu’ils seraient là que pour avoir une peau d’âne dont chacun d’entre eux sait bien la perte de pertinence et de valeur.
Car enfin si ces études représentaient quelque chose à leurs yeux, il y a longtemps qu’ils se seraient occupé de faire le ménage, même à coup de barre de fer parmi ceux qui les prennent en otage. Attendent-ils que ce soit le Président de la République, en personne, qui les appellent solennellement à se révolter et à prendre les armes pour faire valoir leurs droits aujourd’hui bafoués ?
Et là pour une fois ce ne serait pas une mauvaise chose. Pourquoi ce serait toujours aux autres et à la police de monter au créneau, alors que ces provocateurs n’attendent que cela et la « bavure » ou l’incident éventuel à la Malik Oussekine, pour changer de sujet et faire oublier le fond. « Etudiants, prenez vos propres affaires en mains et montrez-nous que vous tenez à une université libre où la seule chose que vous désirez y trouver c’est le savoir et le savoir-faire ! » aurait franchement de l’allure.
Mais le principal problème de tous ces étudiants, ne serait-ce pas d’abord la peur. Peur de ne pas être dans le politiquement correct, peur pour leur intégrité physique dans une confrontation avec d’autres jeunes embrigadés qui eux ne l’ont pas. Peur de la mondialisation contre laquelle, il demandent (là dans leur plus grande majorité) à l’Etat de les protéger. Attendant encore une fois tout des autres.
Aujourd’hui c’est d’abord à eux qu’il appartient de relever la tête et de défendre ce en quoi ils croient. Et ce sera là le premier pas vers leur autonomie et leur liberté d’individu. Et ce sera d’abord pour eux le début de la confiance en eux, dont il leur faudra immanquablement faire preuve, dans les années à venir pour seulement vivre, dans la mondialisation inéluctable à laquelle ils seront confrontés. Cela c’est une certitude.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Tout cela est bien vrai. Mais il y a deux autres choses dont les étudiants qui ont voté Sarkozy ont peur: 1) que le geste d'auto-défense physique de leur université soit dénoncé dans les médias comme un geste honteux (alors qu'on est bien d'accord que c'est leur inaction qui est honteuse); et 2) qu'ils soient poursuivis avec la plus grande sévérité par le procureur de la République, qui n'a rien à envier aux médias pour le gauchisme.
Le pire, c'est que ceux qui veulent résister se croient seuls. S'ils se rendaient compte du nombre de gens qui pensent comme eux, alors ils reprendraient confiance.
Plus que d'être dénoncé par les médias, c'est malheureusement du regard de leurs propres camarades dont ils ont peur. Il est ancré dans leur subconscient ce politiquement correct où il n'y a que la défense chimérique de la "veuve et de l'orphelin" qui vaille même au détriment de la défense de la simple liberté individuelle.
Il est dommage pour notre jeunesse qu'ils ne se rendent pas compte que cette posture, cette imposture, n'est qu'un leurre et un alibi dont ce sert cette minorité pour contraindre notre société.
Ce ne sont que des mots! Et il serait bon que leur sens critique - et les exemples ne manquent pas autour d'eux - leur fasse réaliser que ce discours et cette "gauche" ne fait rien pour la "veuve et l'orphelin" et que la plus grande des richesses qu'il importe avant tout de voir défendre - surtout par la jeunesse - c'est notre liberté individuelle.
C'est cet aveuglement de leur part qui est décevant. Si la jeunesse ne défend pas son futur d'homme libre, c'en sera fait de notre société. Et ceux parmi eux qui ont compris ce formatage inacceptable n'ont pour l'instant qu'un seul chemin de vie, s'expatrier.
Et alors qu'elle solution pour en sortir ? La laisser aller dans le mur ! Laissons les universités se faire bloquer. Le système est en train de se tirer une balle dans le pied. Ce faisant il accélère sa déliquescence. Il montre bien le "cul de sac" du système social démocrate. La vie est une roue qui tourne et ces apprenti-sorciers voudraient enrayer l'ordre naturel des choses, ils ne font que tuer la poule aux œufs d'or.
Mais après la mort il y a toujours eu la renaissance, c'est la vie. Faute de savoir comment combattre cette peste, aidons là à accélérer sa perte.
Enregistrer un commentaire