L’Union des Industries Métallurgiques et Minières (UIMM) s’est constitué au fil des années une caisse noire qui aurait servie à « fluidifier » les relations sociales avec leurs « partenaires sociaux ». Je ne discuterais pas ici de ce besoin qu’avaient les patrons de « fluidifier » ces relations. Aujourd’hui cette cagnotte se monterait à 600 millions d’euros. Et ce qui était une caisse noire devient par la force des médias une caisse blanche puisque connue de tous.
Cet argent, fruits de cotisations collectives de la part des entreprises adhérentes, appartient bien aux entreprises qui y ont abondé. Comme leur destination était occulte, il n’est pas possible que ces sommes aient été déductibles des assiettes fiscales, donc elles font intégralement parties des « fonds propres » des dîtes entreprises, sauf qu’elles ne peuvent aujourd’hui, au vue de leur antériorité, n’être qu’un patrimoine collectif.
J’ai entendu sur les ondes ces derniers jours que Martin Hirsch, ancien d’Emmaüs et maintenant Secrétaire d’Etat, souhaitait qu’une telle cagnotte soit versée au bénéfice des défavorisés. C’est symptomatique de notre gouvernement actuel et bien loin de l’adage ancestral issu de la sagesse populaire qui veut que pour le bien de la population, il vaut mieux lui « apprendre à pêcher plutôt que de lui donner du poisson « ! Une nouvelle fois et bien que nous soyons en 2008, nos instances dirigeantes ne savent que donner des aides, loin de son rôle qui devrait être, avant tout, d’apprendre à pêcher.
Alors de mon point de vue qu’est-ce qui serait bon de faire pour la population, de la part de l’UIMM, avec cette cagnotte ? Ils pourraient, puisque cela me semble nécessaire mais malheureusement oublié par les pouvoirs publics, ce serait d’« apprendre aux français à pêcher ». Ce serait là un magnifique acte de civisme de leur part, ce dont les français ne pourraient que les en féliciter.
« Apprendre à pêcher » c’est apprendre d’abord à en avoir envie et ensuite savoir comment créer des richesses. Tous les jours l’on s’aperçoit que notre système éducatif et depuis des dizaines d’années ne donne plus cet esprit d’entreprise qui fera émerger ceux qui créeront non seulement de l’emploi demain, mais seront les seuls « moteurs » de la croissance dont notre pays à besoin.
Je recomande donc à l’UIMM de constituer, avec cet argent, une fondation qui favoriserait une partie de la culture économique manquante chez notre jeunesse, c’est à dire toute la culture libérale, totalement occultée actuellement par notre système éducatif. Les premiers théoriciens de ce bon sens humain sont français et leurs textes, parfois de plusieurs siècles, sont toujours et complètement d’actualité. Ils ont inspiré les américains en leur temps et aujourd’hui ils sont les « gourous » du décollage de l’Asie toute entière. Qui les connaît en France parmi nos étudiants ?
On ne fera pas gagner le Prix de l’Arc de Triomphe à un cheval boiteux et il ne s’agira pas là de formater, avec une « pensée unique » notre jeunesse. Or aujourd’hui c’est bien la seule pensée économique marxiste qui est enseignée par nos enseignants et c’est là, la cause principale de l’absence de solutions pour la réforme dans toute notre classe politique . Ensuite il appartiendra aux individus de se déterminer entre ces deux conceptions sociales en pleine connaissance de cause. Et je ne crains pas qu’ainsi, demain, nous assistions à l’émergence d’une nouvelle génération qui, grâce à cela, tant dans les entreprises que dans la sphère étatique puisse comprendre les vrais moteurs de l’économie et nous aider à sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la France.
Cette fondation pourrait ainsi financer des chaires d’économie libérale au sein des universités ou des cours dans les lycées ou encore des bourses de recherche et montrer que les ressorts naturels de la création d’entreprises ne peuvent exister que dans ce jeu libéral. L’économie collectiviste qui a encore cours dans notre pays est fondée sur la répartition de richesses que l’Etat ne sait plus provoquer. Et dans une telle économie et cela commence par l’école, cela consiste seulement à exiger des droits de la part des citoyens, c’est à dire chercher à vivre aux dépens des autres. Il importe bien de montrer que sur le long terme, seul l’intérêt individuel est un moteur à ce que des individus libres prennent des risques et créent des entreprises.
Pour la pérennité de notre tissu économique, il importe donc de restaurer en France et le plus tôt sera le mieux, la vraie connaissance économique de la liberté d’entreprendre. Si ce n’est pas aujourd’hui les patrons qui doivent le faire, faut-il attendre cela de la part d’un FMI demain? Alors faire œuvre utile, c’est pour l’UIMM, créer cette fondation et aider la population à sortir, d’abord par l’entremise de ses étudiants de l’impasse idéologique où les ont conduits nos « élites » enseignantes.
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5 commentaires:
"Apprend lui à pêcher... il viendra te piquer ton boulot !"
Faut être retraité sans progéniture pour faire cela.
Quant à apprendre à innover, à prendre des risques. cela peut-il se faire dans une école ?
Peut-être paradoxalement par mimétisme, fréquentation de personnes ayant vraiment pris des risques ? Forcément des joueurs acceptant de tout perdre. C'est d'esprit agricole. Rien à voir donc avec notre ESF.
Là, excusez-moi Josick, mais il y a du boulot à faire !
Apprendre à pêcher c'est surtout apprendre à être autonome et ne compter que sur soi. Quel boulot il va prendre quand tous les 50 ans ou moins, c'est plus de la moitié des "métiers" existant qui disparaissent et des nouveaux qui émergent et qu'il importe indéfiniment de créer.
Apprendre à innover et à prendre des risques cela s'apprend surtout à l'école et certainement plus à l'Université car c'est un "état d'être". Cela s'apprend à mon avis dès le primaire.
Et les créateurs d'entreprise, les risques qu'ils prennent ce n'est pas comme devant une table de Casino. C'est plutôt comme le pécheur au bord de l'étang. Il jette sa ligne mais il va tout faire à force de patience et de "science" pour remonter du poisson, même au "risque" de perdre son amorce. Et dans une société normale, il n'est pas question pour quelqu'un de sage de "tout" perdre mais juste son "amorce".
Alors pour finir, le retraité qui n'a jamais attendu qu'on lui "jette" sa pâtée, il sait une chose et aussi pour avoir appris à ses enfants à pécher, que c'est la seule chose raisonnable à faire. Et vous devriez vous aussi, à la campagne, le voir tous les jours autour de vous. C'est de plus en plus une futilité que de vouloir laisser une exploitation agricole à ses enfants. Il y a ceux, nombreux, qui veulent surtout faire autre chose, puis ceux qui voudraient prendre la suite mais sont en définitive incompétents et même avec des compétents, ceux qui en 2008 héritent d'un fonds qui ne se prête plus à une exploitation rentable aujourd'hui où tout change avec la mondialisation et les goûts et les attentes nouvelles des consommateurs.
Quelle erreur que de croire encore que le "travail" est un gâteau fini et qu'il importerait comme le pense encore Martine Aubry qu'il faut le partager contre l'avis de tous ceux qui veulent se "le" garder.
C'est une excellente idée, qui mériterait d'être promue. Avec une telle somme, on doit pouvoir en effet commencer à faire des choses intéressantes. Inutile de verser ces millions dans le trou noir du déficit français. Mais l'UIMM est-elle libérale?
Il me semble que, sur la durée, il importe plus à l'UIMM de savoir s'il est plus profitable pour elle d'être libérale que de ne pas l'être.
Comment serait apprécié un tel geste de sa part ? Faudra-t-il toujours qu'en France cela se traduise par du paternalisme médiatique, ou bien enfin des patrons "sortiront"-ils enfin de ce complexe imposé par les médias qu'ils ne "feraient" pas un job honorable.
Car enfin en seront-ils plus brocardé qu'actuellement par leurs "ennemis de classe" ? Alors que la simple pérennité de leurs industries - j'espère quand même que leur clairvoyance va jusque là - montre que leur intérêt bien pensé passe plus par le libéralisme que par l'étatisme, au moins sur le long terme. Leur histoire dans ces 20 dernières années ne peut leur indiquer le contraire.
Avoir demain des hommes et des femmes françaises à même d'"inventer" de nouveaux métiers seront un réservoir dans lequel, chacune de ces entreprises, pourra trouver des dirigeants aptes à la reconversion ou aux évolutions inéluctables de leurs activités.
J'ai écrit à info@... sur leur site pour le leur proposer en ce moment où il apparaît qu'ils soient en recherche de solutions à ce sujet. Mais entre le premier lecteur de info@..... chez eux et les décideurs, il faudrait beaucoup de "si" pour que cela progresse. Par contre les "chemins" du net étant impénétrables, j'ai, au moins, mis ma "bouteille à la mer".
J'ai lu dans la presse ces derniers jours qu'une assemblée de l'UIMM avait décidé d'affecter cette cassette à ... l'objet qu'elle avait précédement ! C'est à dire destinée à continuer à mettre de l'huile dans les négociations avec les syndicats - lire: leur donner de l'argent pour payer les grévistes qui auraient perdu leurs salaires lors de grèves - à remarquer qu'ici c'est le patronat qui ne perd pas la face. Mais ...
Et aussi à des actions de formations. Auraient-ils eu vent de ce blog ? Non il ne faut pas rêver, je ne crois pas qu'ils en soient déjà, arrivés là. Le patronat en France aurait enfin changé ?
Mais tout cela est une grande rigolade car si les syndicats il y a quelques mois faisaient les vierges effarouchées pour se défendre d'avoir été ainsi achetés, alors que la presse annonce que tout va continuer comme avant, cela ne gêne plus personne. M'est avis que cette caisse a aussi servi à "aider" les journalistes.
Comme quoi, "le chien aboie, la caravane passe" et les français continuent à ... s'enfoncer dans la crise qui est la faute des .... américains. Ouf cela va mieux.
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