La politique c’est facile. La majorité des français ainsi que celle de leurs gouvernants comme la plupart des observateurs étrangers connaissent le mal de notre pays. Il y a en France trop d’état. Et pour remédier à un tel état de fait il n’y a pas d’autres solutions que de le faire diminuer. Ce qui est malheureux pour ces mêmes français, c’est qu’ils souffrent d’un autre mal et c’est du manque de courage de la totalité de leur classe politique.
En cette période pré-électorale s’il en est en ce mois de juin 2006, pas un seul d’entre eux qui de loin ou de près mette en avant cette action salutaire qui est celle de réduire d’une manière drastique notre nombre de fonctionnaires. Le fait sur ce point, c’est que ces trois dernières années c’est à peine plus de 15.000 postes qui ont été supprimés sur près de 200.000 départs en retraite et alors que nous venons de « fêter » nos trente ans ininterrompus de déficits budgétaires. Un record.
A cela, une raison majeure, c’est que ce sont les fonctionnaires eux-mêmes et leurs syndicats qui décident si les postes, qui génèrent les besoins en ressources que sont nos impôts, doivent augmenter ou non. On pourrait penser que dans un pays qui se targue de démocratie ce serait aux représentants des français, c’est à dire aux députés élus et au gouvernement qu’il appartiendrait de définir la sphère publique et bien il n’en est rien et les 4 ans que nous venons de vivre nous en ont donné de multiples exemples. Non seulement ils ne prêchent que pour l’augmentation infinie des postes dans la fonction publique, mais ils sont prêts, comme ils nous l’ont montré depuis quelques mois, à bloquer la France, par le gel des services publics, une « arme-outil » qu’ils maintiennent avec amour en parfait état de marche.
Donc si on peut se permettre une analyse rapide et complète de la situation, ce serait d’énoncer que la première des réformes à mettre en place aujourd’hui en France, c’est l’interdiction de faire grève pour tous les agents de l’état et des collectivités territoriales à inscrire, comme dans beaucoup d’autres pays « civilisés » dans la Constitution. On ne peut s’arroger d’être juge et partie comme c’est le cas. Sinon aucune réforme ne sera jamais possible en France.
Une fois ce préalable posé, qu’entreprendre d’autre ? Alors que d’avis de plus en plus unanimes et de multiples provenances, l’on sait que l’être humain est avili que d’être laissé dans un rôle d’assisté et de plus en plus sans espoir de retour et pour toute sa vie, il ne me semble plus l’heure d’accroître les transferts en ce sens. Je tournerais donc le dos à ces programmes socialisants qui se chiffrent qui de 35 milliards d’euros à qui 50 ou même 100, alors que le refinancement de notre dette se fait de plus en plus difficilement. Il s’agit demain, pour être crédible et tourner le dos à la démagogie, que ce programme non seulement ne côute rien mais au contraire permette la réduction de la dette publique.
Et là une seule action en découle, c’est de réduire sur les 10 ans à venir, de 1 million, notre nombre de fonctionnaires. Il ne s’agit pas de ne plus embaucher personne sur une telle période où la technique évoluant, de nouveaux « talents » seront nécessaires, mais de procéder de trois manières simples et naturelles pour tous ceux qui savent ce que travailler veut dire. La première est de « décloisonner » ces fameux 900 corps de l’état, la seconde d’entreprendre une formidable entreprise de formation interne pour préparer ces changements de métiers éventuels et enfin de fermer les postes au recrutement externes pour ceux qui vont partir à la retraite sur cette période. Qui va être lésé dans l’opération si ce n’est le « fonds de commerce » des syndicats mais certainement pas ceux des fonctionnaires qui vont évoluer et qui vont voir enfin leur travail ou leur talent récompensés, plutôt que leur ancienneté !
Et ce « grand soir » de la fonction publique que beaucoup attendent, faut-il le faire clandestinement ou le mettre sur la place publique au choix des français qui vont aller voter prochainement ? De cette action, tout l’édifice dépend. Au delà de la suppression de beaucoup trop de lois liberticides dont nous avons grand besoin, rien ne sera aussi fort pour la France qu’enfin s’attaquer au plus grand mal dont nous souffrons, celui de réduire et de rendre plus efficace notre fonction publique.
Quoi faire d’autre pour remettre la France au travail, faire repartir la croissance, desserrer l’étau de la contrainte étatique et de revenir à une plus grande justice sociale. Une action simple et qui ne coûte rien si ce n’est à tout ce « bon peuple de gauche » qui sera pour eux de « manger leur chapeau ». Il s’agit de mettre en place un moratoire de 5 ans par exemple en ce qui concerne la répression du travail au noir. Si dans le même temps il y a une « reprise en main » des conditions d’attribution des indemnités de chômage, sous quelques années et en tous cas avant une législature, la France retrouvera un taux d’emploi normal, mais aussi le moral des français en sera grandement amélioré.
Ces simples mesures vont-elles encore accroître notre déficit public et précipiter un encore plus grand nombre d’entre nous vers plus de pauvreté ? Je reste persuadé du contraire. Que le lecteur, affidé fidèle de « toujours plus d’assistanat », passe son chemin, ce n’est pas lui, prosélythe du « demain on rase gratis », qui va aider la France à sortir de l’ornière. Par contre que le lecteur de « bonne volonté » prenne la peine de réfléchir - loin de tout préconçu « politiquement correct » - à la simplicité de telles mesures. Quels effets vont-elles avoir à court terme et à moyen terme et comment dans ces conditions c’est tout le reste qui va se mettre tranquillement en place dans le « bon sens ».
Il n’y a pas pour gagner, à demander aux français de faire de nouveaux sacrifices, il suffit de leur laisser d’une manière réelle et non pas seulement avec des mots, un peu plus des fruits de leur travail. C’est déjà un peu plus de vraie justice sociale. Et cette tendance macro-économique va changer et rapidement, la tournure des événements en France. Il n’est pas l’heure, alors qu’il y a le feu à la maison, de débattre du cannabis et autres noces d’homosexuels, mais bien de regarder en face les vrais problèmes de la France et de commencer à tourner le dos à la politique sociale démocrate, que seuls quelques « irréductibles politiciens gaulois » veulent continuer, sur la scéne mondiale, à défendre le « modèle ».
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