Dans son article paru dans le Québécois Libre, le 15 juillet dernier, Jean-Louis Caccomo, prenait acte du « Naufrage de l’Europe politique » après le NON français au référendum du 29 mai 2005 :
« Les résultats du référendum ont été récupérés et interprétés par la gauche comme une victoire contre le libéralisme et une défaite d'un gouvernement considéré comme antisocial. Pourtant, dans ce pays qui se gargarise de la qualité de son débat démocratique, jamais la parole n'a vraiment été donnée aux libéraux. Elle n'est pas plus donné aujourd'hui à ces libéraux qui, loin d'approuver le projet de traité constitutionnel, étaient résolument dans le camp des rebelles pour défendre un non libéral. Mais, ce sont précisément ceux qui dénoncent la « pensée unique » qui nous enferment dans une grille de lecture à sens unique: que le gouvernement soit de gauche ou de droite, quand il essuie un échec dans ce pays, c'est qu'il n'a pas assez fait de « social ».
voir la suite de l’article
Et contrairement à toutes attentes démocratiques, les politiciens français veulent rester sourds à l’appel de tous les français à avoir enfin à leur disposition un bulletin de vote libéral. Personne ne pourra me faire croire, avec la circulation de l’information que nous connaissons, qu’aucun d’entre eux n’ait jamais entendu parler de cette pensée qui gagne et fait gagner les populations de l’ensemble des pays occidentaux. Alors pourquoi une telle attitude ?
Au contraire, certains d’entre eux se targuent d’être les défenseurs du libéralisme pour mieux l’étouffer, comme on le voit avec la manœuvre de « 82 » d’entre les députés UMP qui se regroupent dans un « mouvement pour la réforme libérale » alors que dans le même temps toutes les actions et toutes les décisions prises par ce parti relèvent du plus parfait collectivisme étatique et qu’aucun d’entre ces « 82 » ne voient rien à y redire. Et leurs comparses de gauche vont mêmes jusqu’à les qualifier de mener une politique ultra- ou néo-libérale, alors que rien dans la politique actuelle de la France ne justifie un tel qualificatif.
Et c’est donc bien là où est le problème de la France, il n’y a aucune opposition à toute la classe politicienne française qui, sous couvert de politique sociale-démocrate, mène depuis 30 ans un combat d’arrière-garde dans le seul but de garder leurs prébendes. Comment permettre à la France de s’en sortir sans attendre la banqueroute ? Cela passe par la création d’un véritable parti libéral qui puisse offrir cette alternative mais dont la première tâche dans ces fameux « 100 jours » sera d’interdire aux agents de l’état de cesser leur travail et de procéder au blocage d’un quelconque « service public » comme peuvent l’être l’Université ou les Transports par exemple.
A l’appel des syndicats ce sera, pour ce « casus belli » autrement plus important pour eux que la mesurette du CPE, 10 millions de personnes dans la rue, tant le secteur public est omniprésent en France. Et des dizaines de milliers de radiations de la fonction publique devrons suivre. Nous ne pouvons manifestement et à la lumière des mouvements actuels, faire autrement. Aucun français capable de voir et raisonner peut croire que la réforme, dans notre pays, passerait par une négociation avec les forces conservatrices de gauche telle que nous les voyons actuellement. Il faudra donc en faire l’économie, sauf d’être, à court terme en cessation de paiement, ce qui immanquablement coûterait encore plus cher à tous les français et en particulier à ceux vivant dans la précarité.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Bonjour, si je partage votre analyse, j'ai des doutes (que j'espère infondés) sur la possibilité pour un parti authentiquement libéral de gagner les élections. Je n'oublie cependant pas Chirac qui avait tenté une (impossible?) synthèse avec Madelin en 1995, et qui avait duré grosso mode 4 mois... Mais la solution que vous proposez (on va dire Thatchérienne) et à laquelle je souscris n'est je pense applicable qu'avec une majorité issue des urnes, avec un programme clair: c'est une question de légitimité.
Mes propos ne sont pas forcément contradictoires, c'est juste le paradoxe du libéralisme français: la nécessité de s'allier avec ceux qui peuvent gagner les élections. D'ailleurs, le cas de Reagan et Thatcher était à peu près similaire.
Si je ne pense pas, comme vous, qu'aujourd'hui un parti libéral puisse, sur un programme libéral, avoir une majorité sortie des urnes, je pense qu'un parti libéral peut avoir beaucoup de voix pour être un recours - de vote par défaut peut-être - à la politique sociale-démocrate des partis de gouvernements actuels.
La fausse expérience libérale de Chirac est purement électoraliste, car jamais Chirac n'a voulu faire de libéralisme, il n'a que voulu récupérer les voix de Madelin et c'est tout. Ce dernier est tombé, par orgueil, dans ce piège, car il ne pouvait pas ne pas connaître Chirac qui est et a toujours été un technocrate étatiste.
La légitimité que vous défendez trouve un "adversaire" dans la désinformation de la population française par une clique qui met la France - et mal - sous son contrôle. Il ne s'agit pas tant de s'allier avec d'autres, idéologiquement, que de faire front commun pour renverser ces "exploiteurs" afin de pouvoir rebatir une société plus juste et respectueuse des individus, comme peut l'être le libéralisme.
Tant qu'une majorité de la population vit sur le dos d'une minorité, les urnes ne pourront dire que : "la fête doit continuer". Le changement ne pourra intervenir que lorsque les forces vives - comme peuvent être le million de français entrepreneurs qui s'expatrient par exemple - de la France ne contribueront plus assez à ces financements et que l'état redistributeur sera en cessation de paiement ne pouvant augmenter indéfiniement la dette. Là, beaucoup comprendront que ce "modèle social" est une utopie et y mettront fin dans les urnes, si une véritable révolution dans la rue n'a pas fait prendre conscience, avant, que la France ne peut plus défendre un système utopique.
Enregistrer un commentaire