vendredi, septembre 21, 2012

Revenir vite à un strict secret bancaire !


Revenir vite à un strict secret bancaire !

Tout laisse à penser que sans cela la Suisse va non seulement perdre sa souveraineté mais aussi péricliter. Et dans peu d’années.

Il n’y a plus aucun compte d’étrangers en Suisse pour la simple raison que c’est secret et que la Constitution Suisse est la première garante de la défense de cette sphère privée des individus et des personnes morales, faisant appel aux services bancaires implantés sur son territoire.

Dans ces conditions, Rubik est une ineptie puisque par définition il n’y a plus de base taxable. Nos dirigeants ne voient-ils pas qu’aller agiter le chiffon rouge de milliards de francs suisses de prélêvements libératoires reversés aux Etats de nationaux autres que suisses, implique de détenir un montant x fois plus grands de capitaux de ces ressortissants ? Gamineries.

Distinction entre la fraude et l’évasion, c’est le doigt dans l’engrenage létal pour le secret bancaire. Assez de fonder des lois sur des impressions et appréciations forcément arbitraires. Il faut mettre fin à un tel distingo. Le secret bancaire doit redevenir univoque et absolu. Dans la foulée il importe d’exclure de l’assiette de l’impôt sur la fortune les valeurs mobilières. Les choses ainsi seront plus claires pour tous, banques, administrations et clientèles.

L’argent « sale », en voilà encore une qualification arbitraire ! Et on le voit bien ces dernières années, quand un temps les Etats déroulent les tapis rouges à leurs détenteurs et quelques années plus tard quand ce même argent devient de l’argent « détourné ». Ce n’est pas aux coffre-forts d’être le juge de leur « odeur ».

L’argent du « crime », c’est aux institutions bancaires d’y prendre garde. Car sinon cela s’appelle de la complicité, mais je ne pense pas que les banques n’aient pas le devoir d’y veiller avec la plus grande des attentions. Mais il n’y a pas à franchir le pas de confondre « affaires » et trafics délictueux.

Il est bien certain qu’un tel retour à un strict secret bancaire va désamorcer bien des affaires arbitraires comme ces bagarres actuelles entre oligarques russes ou porte à faux vis à vis d’Etats défaillants et toujours plus avides de jouer, contre la Suisse, du poids dont ils jouissent encore.

Les banques suisses sont bien sur, dès ce moment, prêtes à être le plus transparent possible vis à vis de toutes les demandes dans le cadre de ce que lui impose la Constitution Suisse. Il n’y a spontanément plus d’argent déposé de la part de quelque ressortissant que ce soit sur le principe que c’est un secret inviolable.

Toutes les accusations possibles et imaginables auront beau faire, elles ne seront que supputations et accuser la Suisse d’être un paradis fiscal ne dépendra plus de l’argent mis dans ses banques par des ressortissants étrangers, puisqu’il n’y en aura plus. Et ce qui y avait été mis dans le passé a été enlevé par leurs propriétaires pour être mis je ne sais où.

A ce prix la Suisse va retrouver non seulement le calme absolu mais aussi sa pleine souveraineté et son pendant qui est la neutralité, ce qu’elle entend défendre depuis plusieurs siècles. Comment penser être neutre sans être souverain ?

Comme dans le même temps je persiste à croire que ce secret bancaire, inscrit dans la Constitution de la Suisse, est le principal facteur clé de succès de sa réussite économique, tout va redevenir pour le mieux dans le meilleur des mondes. Car défendre le secret bancaire, la Suisse devra être le dernier pays à le faire si c’est nécessaire. Ce sera strictement défendre la sphère privée des individus et leurs droits naturels de propriétés. Et sans cette sphère privée c’est le collectivisme qui va gagner et c’est le monde entier qui perdra.

Cette lutte, car c’est bien une lutte, entre l’individu et l’Etat, la Suisse doit être en première ligne pour la défendre. Car l’Etat est au service des individus et non le contraire. Tout dans l’Histoire du monde le montre à l’envie. Des faillites du monde communiste à la fin du siècle dernier au redressement de la Chine que l’on voit depuis 30 ans et depuis que les instances dirigeantes chinoises font confiance aux individus. Du simple paysan dans son champ, aux capitalistes et entrepreneurs. A contrario la sociale démocratie européenne depuis des décennies nous montre que le tout-Etat est létal pour les sociétés et ne plus privilégier la valeur travail une hérésie pour la condition humaine.

Revenir à un strict secret bancaire sera aussi de la responsabilité absolue des banques et ce n’est pas à un moment où l’espèce humaine bénéficie d’un développement exponentiel des techniques en tout genre que cela va représenter un frein pour ces dernières. Celles qui ne sauront pas faire doivent sortir du « jeu ».

Et la Suisse (re)devenant le coffre fort du monde libre a tout à gagner. Et certainement plus que tous les coups tordus que pourraient lui faire tous les jaloux. Rétorsions économiques ? Le monde est grand et c’est tous les jours, comme on le voit, que les cartes sont redistribuées. Prendre, pour la Suisse, une position juste ne peut être qu’un facteur clé de succès pour se maintenir comme le pays le plus riche du monde. Non pas par des ressources pétrolières ou autres, mais par sa confiance dans l’individu et en le conservant au dessus de tout.