samedi, août 04, 2007

Avancer à visage découvert et certain du bien fondé des mesures

Les syndicats parlent de bâtir de nouveaux mouvements de protestation pour contester les mesures gouvernementales qui les empêcheraient de se servir pleinement de leur « bâton » qui est la grève des services publics et la paralysie de la France qui travaille.

On commence à entrer dans le vif du sujet, puisque j’ai toujours pensé que le premier signe d’une vraie réforme passerait par le signe fort que donneront alors les syndicats qui descendront dans la rue et finiront par appeler à la grève générale.

Nous y sommes. Est-ce malin de faire cela en juillet-août pour que les syndicats ne puissent pas mobiliser leurs troupes immédiatement ? Est-ce de la « haute stratégie politique ». Le CPE a bien été voté par le Parlement et pourtant c’est bien dans les semaines qui ont suivies que les syndicats ont mis la pagaille. Et que la loi a été changée.

Les français attendaient-ils que des réformes majeures comme celle qui vient de toucher le « droit de grève » passent en catimini ? Et encore les décrets d’application ne sont pas encore en place et de l’eau va couler sous les ponts avant qu’ils le soient. Est-ce que ce vote à la sauvette, juste avant le départ en vacances des députés, compte pour une des réformes promises par le Président Sarkozy.

Je ne vois pas cela ainsi. Il est bien certain que les français attendent du Président – qu’ils ont élu pour cela – un service minimum dans les services publics de transport, car la majorité d’entre eux commence à trouver de plus en plus anormal que des privilégiés comme peuvent l’être ces « tenants » des services dit publics puissent les empêcher d’aller travailler.

Et quand on pousse la réflexion au fond, on s’aperçoit bien vite que s’il y a un service public, il doit être assuré sans exception. Et si nous ne sommes pas dans le cas d’un service public, qu’est-ce qui empêche de le privatiser. Assez d’hypocrisie. Alors maintenir un droit de grève au bénéfice de ceux qui se targuent de concourir à un service public est quelque part contre nature. Il faut qu’à l’aube du XXIème siècle, ceux qui se disent nos représentants élus mettent enfin le « paquet » sur la table.

Le débat doit se faire entre tous les français, pas dans un Parlement de godillots, il n’y aurait là aucune légitimité. Et on voit bien que depuis des décennies cela ne fonctionne pas. Et déboucher sur un référendum populaire. « Les fonctionnaires tenant d’un service public d’état, doivent-ils encore pouvoir faire grève et ne pas rendre, ne seraient-ce qu’un instant, ce service dû au public » ? Et que l’on fasse taire ces représentants syndicaux qui mettent en parallèle les arrêts pour disfonctionnement non voulus (du moins je le crois) et ceux du fait d’une grève décidée par la centrale syndicale ou des agitateurs. Les fonctionnaires de la Police et de l’Armée, déjà, n’ont pas la capacité de ne pas remplir leur mission.

C’est la « mère » de toutes les réformes et Sarkozy n’a certainement pas été mandaté pour nous faire croire qu’il allait faire passer une telle mesure efficace à la fin d’un mois de juillet. Une réforme fiscale pour mettre un impôt supplémentaire en œuvre pour tondre un peu plus le mouton, oui, enlever leur os aux syndicats, il ne faut pas rêver ! Il doit avoir une vue claire sur ce problème et aller au bout de la démarche ou ne rien faire. Cela ne passera pas par des négociations avec les « partenaires sociaux » de la même façon qu’il n’y a pas de négociation entre la victime et le bourreau. Complètement inutile et stérile.

Seul un référendum permettra, comme dans le cas du projet de Constitution de l’UE, à la France d’évoluer sur ce sujet. Nous prendrons le temps qu’il faut pour en débattre et le corps électoral se prononcera avec toute la clairvoyance qu’on lui a reconnu quand il a porté M. Sarkozy à la présidence de la République française. Et il sera souverain.

A moins que notre « démocratie » française ne soit qu’au service de quelques uns et quand cela les arrange. Mais après si le vote conduit à nous faire entrer dans le club des pays de l’Europe chez qui cela se passe déjà, il faudra aussi avoir la même fermeté et clarté du projet pour exiger son application dans les faits.

Les français ont besoin d’un Président qui nous dise clairement là où il va et quand et s’y tienne. Personne ne lui demande de louvoyer et d’essayer de passer entre les gouttes. Surtout s’il veut être suivi .